Covid : les anticorps protecteurs naturels persisteraient au moins 13 mois
Cette analyse, prépubliée en ligne, a été réalisée par des chercheurs du CHU de Strasbourg, dans le cadre de l’étude SéroCoV-HUS. Elle a porté sur 1 309 personnels hospitaliers, dont 393 avaient contracté le Covid-19 avec une forme légère. Les 916 autres n’ayant pas été atteints par le virus. Les participants ont été suivis pendant plus d’un an. Les auteurs ont constaté que, parmi les personnes qui avaient été infectées antérieurement, 97% étaient toujours séropositives avec présence des anticorps IgG anti-Spike (anti-S,) jusqu’à 13 mois après l’infection. Ils ont aussi noté que les anticorps baissaient plus rapidement chez les hommes que chez les femmes. En comparant leur taux de réinfection (1 seule infection) dans ce groupe de personnes, à celui du groupe des 916 personnes n’ayant pas contracté le Covid antérieurement (69 nouvelles infections dont 32 au cours de la 3ème vague), les scientifiques ont alors établi que le risque de réinfection était réduit de 96,7% chez les sujets du premier groupe. « Cette étude réalisée sur une grande cohorte fournit pour la première fois des informations cruciales sur la persistance des anticorps circulants contre le Sars-CoV-2 après un Covid-19 léger et sur le risque de réinfection à long terme. De plus, les résultats ont révélé une correspondance entre les taux d’anticorps anti-S (mesurés par un test quantitatif commercial) et celui des anticorps neutralisants (mesurés par neutralisation de virus vivants) qui serait d'une grande aide pour l'interprétation des résultats sérologiques et pour la détermination future d'un taux protecteur », a déclaré la Pr Samira Fafi-Kremer, qui a coordonné l’étude.
Treize mois après l’infection, la concentration des anti-S est toujours assez élevée pour permettre de neutraliser le virus (forme sauvage) ainsi que le variant britannique, mais pas le sud-africain, précise cependant l’étude. Concernant la vaccination, les auteurs montrent qu’une seule dose accroit significativement les quantités d'anticorps. « Ces résultats démontrent une persistance à long terme des titres d’anticorps anti-S qui peuvent protéger les patients convalescents Covid-19 contre la réinfection par le virus sauvage et le variant anglais. En augmentant les taux d'anticorps neutralisants, le vaccin contre le Sars-CoV-2 peut renforcer leur capacité protectrice, en particulier contre les variants hébergeant des mutations d'échappement d'anticorps comme le variant sud-africain » souligne le CHU de Strasbourg dans un communiqué. Les auteurs prévoient de prolonger l'étude pour continuer le suivi à 18 mois et 24 mois afin de « mieux évaluer la dynamique des anticorps sur le long terme ».
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus