En effet, les tests actuellement disponibles sont fiables, mais ils « nécessitent des équipements élaborés et couteux, ce qui freine une utilisation à grande échelle, notamment dans les pays disposant de ressources plus limitées » précise l’Inserm. Les scientifiques français (Inserm, CNRS/Université Toulouse), en collaboration avec l’université d’Oxford, se sont appuyés sur la technologie de l’hémaglutinisation, qui consiste en l’agglomération, détectable à l’œil nu, de globules rouges en présence d’anticorps spécifiques. C’est la technique couramment employée pour l’identification des groupe sanguins. Adaptée au Covid, elle comprend un seul réactif qui se compose d’une protéine recombinante associant un anticorps reconnaissant une molécule de surface des globules rouges (la glycophorine) au peptide RBD de la protéine Spike du Sars-CoV-2 (le domaine reconnu par les anticorps neutralisants contre le virus). Si des anticorps anti-Sars-CoV-2 sont présents dans le sang analysé, ils reconnaissent alors le fragment RBD du réactif présent à la surface des globules rouges. Ce qui entraine la formation d’un amas entre les hématies. Cette agglomération révèle donc une infection récente ou passée.
Le test est donc très simple d’interprétation. Et aucun geste technique n’est nécessaire : le sang peut être obtenu par une simple piqûre au bout du doigt. Par ailleurs, l’approvisionnement en réactif se fait facilement sous forme lyophilisée (donc sans nécessiter de réfrigération) ; et il est facile à produire à peu de frais (coût estimé à 0,3 centimes d’euros par test). Sa sensibilité a été estimé à 90 % dans une étude réalisée sur plus de 400 sérums de patients dans différents hôpitaux britanniques, soit un peu moins que les tests Elisa, mais plus que les Trod disponibles en pharmacie. Et sa spécificité est de 99%. Autre avantage : ce test devrait aussi être aisément adaptable à d’autres maladies, en modifiant la protéine du réactif, comme pour le VIH ou le bacille tuberculeux. Les scientifiques mettent à présent ce test à la disposition des laboratoires de recherche qui seraient intéressés afin de les aider dans leurs travaux pour mieux comprendre la dynamique de l’épidémie de Covid-19.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus