Economies sur les médicaments anciens indispensables : l’Académie sonne l’alarme
En effet, pour l’Académie de pharmacie, cette mesure serait « désastreuse à tous les niveaux», à la fois inutile et dangereuse pour les patients, car elle risque d’entrainer des ruptures de stocks du fait que les médicaments anciens sont déjà peu chers, et que les industriels risquent donc de ne plus les produire. « Cette mesure est injustifiée du point de vue des patients dans la mesure où, en pénalisant les médicaments indispensables anciens aux coûts très bas, elle risque d’augmenter encore le nombre de médicaments indisponibles en pharmacie » explique l’Institution dans un communiqué. Or les pénuries et ruptures de stocks de médicaments, qui sont en augmentation « exponentielle » depuis 10 ans (+ de 1 400 en 2019) », sont, au contraire, génératrices de dépenses supplémentaires. « C’est justement le manque de disponibilité de ces médicaments anciens indispensables qui génère des surcoûts, directs ou indirects, très élevés » souligne l’Académie de pharmacie. A cela plusieurs raisons, qui sont d’autant plus marquantes, en cette période de pandémie : la difficulté de négocier les prix de produits importés en urgence ; un alourdissement de la charge de travail des professionnels de santé, tout spécialement à l’hôpital, pour gérer ces ruptures ou en atténuer l’impact par des traitements de substitution ; un risque d’erreurs augmenté (médicaments étiquetés en langue étrangère, changements de molécules ou de présentation…); une délocalisation des productions en Asie.
L'Académie nationale de Pharmacie alerte donc sur les conséquences « de toute mesure visant à baisser le prix des médicaments anciens indispensables, qui donnerait à l’industrie de bonnes raisons de ne pas en produire à perte, au détriment des patients obligés de recourir à des traitements inadaptés, souvent
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