Cancer du pancréas : identification d’une signature moléculaire pronostique
Or actuellement les praticiens ont peu d’outils permettant d’orienter les décisions thérapeutiques. En particulier, la caractérisation histologique des tumeurs n’est praticable que dans 20 % des cas, et elle n’a pas montré d’utilité prédictive. Ainsi, , « les décisions thérapeutiques sont prises sans aucune information des caractéristiques moléculaires du matériel tumoral »précise le Centre de recherche en cancérologie de Marseille (CRCM). C’est pourquoi des chercheurs de ce centre, en collaboration avec des cliniciens de l’Institut Paoli-Calmettes (IPC) et avec des bio-informaticiens du programme CIT de la Ligue contre le cancer, ont porté leur recherche sur l’analyse moléculaire des tumeurs pancréatiques, dans l’objectif de permettre la mise en place de nouvelles approches de médecine personnalisée et de précision pour les patients atteints de ce type de cancer. Ils ont donc analysé, grâce aux techniques de séquençage à haut débit, des biopsies de patients. Ils ont alors pu identifier une signature d'ARN appelée PAGM (pour (Pancreatic adenocarcinoma molecular gradient). Et grâce à 3 études réunissant un total de 679 patients, ils ont pu montrer que cette signature était hautement prédictive de la survie globale du patient. « La signature PAGM permet d’établir le grade d’agressivité d’une tumeur de manière très fine sur la forme d’un gradient avec une valeur précise pour chaque patient, alors que les classifications actuellement utilisées sont simplement binaires » précise le CRCM. Cette signature a, de plus l’intérêt de pouvoir être obtenue en utilisant des quantités infimes de matériel tumoral, suggérant une application possible pour tous les patients.
Cette avancée est une étape importante dans la prise en charge des cancers pancréatiques car la signature PAGM améliore considérablement la caractérisation de ces pathologies, avec une valeur pronostique plus élevée. « On est passé, en quelque sorte, du blanc et noir à une gamme très large de gris qui permet de préciser le diagnostic et par conséquence de prédire le pronostic » explique l’institut de recherche marseillais. En outre, cette signature est aussi prédictive de la réponse thérapeutique, en particulier au protocole de chimiothérapie mFolfirinox, la plus couramment utilisée dans cette maladie, permettant, d’améliorer la décision thérapeutique, et d’éviter des traitements inutiles.
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