Aucune antibiothérapie ne doit être prescrite chez un patient présentant des symptômes de Covid-19 confirmés, sauf si le patient présente un autre foyer infectieux documenté, recommande le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) qui vient de publier un avis relatif à l’usage des anti-infectieux dans ce contexte. En effet, un co-infection bactérienne avec le Covid est "exceptionnelle", souligne le HCSP. Cet avis survient alors que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a rapporté une augmentation importante de la prescription des antibiotiques injectables et de l’azithromycine orale en France depuis le début de l’épidémie de Covid-19. La direction générale de la santé (DGS) confirme : "Il semble que les prescriptions d'antibiotiques restent fréquentes, en préventif comme en curatif, chez les patients suspects ou atteints de Covid-19. Chacun d'entre nous doit œuvrer pour améliorer les pratiques." Plus précisément, en ville, chez un patient ayant une infection respiratoire (haute ou basse) fortement évocatrice de Covid-19, ou confirmée au Sars-CoV-2, il n’y a pas d’indication à prescrire une antibiothérapie. De même, en hospitalisation conventionnelle, en l’absence de critère de gravité, il n’y a pas d’indication à prescrire une antibiothérapie dans l’attente des résultats microbiologiques et radiographiques. "Une fois le diagnostic de Covid-19 confirmé, si les symptômes cliniques et scannographiques s’intègrent dans le tableau de Covid-19, il n’y a pas d’indication à initier ou poursuivre une antibiothérapie", souligne la DGS.
En revanche, en cas de doute avec une infection bactérienne des voies respiratoires hautes, les recommandations de prise en charge habituelle s’appliquent : amoxicilline (ou pristinamycine) en cas de sinusite maxillaire ; amoxicilline-acide clavulanique (ou levofloxacine) en cas de sinusite frontale/ethmoïdale/sphénoïdale ; amoxicilline (ou macrolide) en cas d’angine bactérienne ; amoxicilline, amoxicilline-acide clavulanique ou C3G en cas de doute avec une infection bactérienne des voies respiratoires basses. Et pour le cas particulier de l’azithromycine, les experts concluent qu’il n’y a pas d’argument pour en proposer la prescription.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus