Covid-19 : l’essai Recovery stoppe son bras hydroxychloroquine pour non efficacité

08/06/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Comment sortir de la polémique sur l’hydroxychloroquine dans la prise en charge du Covid-19 ? Pour certains spécialistes, l’essai britannique Recovery, dont les résultats viennent d’être rendus publics par ses auteurs, pourrait apporter des réponses fiables. En effet, il s’agit d’un essai de vaste ampleur : plus de 11 000 patients recrutés provenant de 175 hôpitaux au Royaume-Uni.

  Or, le 4 juin, le comité scientifique responsable des données a demandé l’arrêt du bras hydroxychloroquine (HCQ), non du fait d’un excès de mortalité, mais en raison d’une absence d’effet positif retrouvé avec ce traitement. « Nous avons conclu qu'il n'y a pas d'effet bénéfique de l'HCQ chez les patients hospitalisés avec Covid-19. Nous avons donc décidé d'arrêter l'inscription des participants au bras hydroxychloroquine de l'essai Recovery avec effet immédiat », expliquent les auteurs. Les résultats publiés portent sur 1 542 patients randomisés pour recevoir de l'HCQ et 3 132 patients traités uniquement par les soins habituels. Aucune différence significative n’a été mise en évidence pour le critère d'évaluation principal qui était la mortalité à 28 jours : 25,7% dans le bras HCQ, contre 23,5% pour les soins habituels. La surmortalité calculée, de 11%, n’était pas significative sur le pan statistique (p = 0,10). Il n'y avait également aucune preuve d'effets bénéfiques sur la durée du séjour à l'hôpital ou d'autres résultats. « Ces données excluent de manière convaincante tout bénéfice significatif de la mortalité par l'HCQ chez les patients hospitalisés avec Covid-19 », soulignent les auteurs. « L'essai Recovery a montré que l'HCQ n'est pas un traitement efficace chez les patients hospitalisés avec Covid-19. Bien qu'il soit décevant que ce traitement se soit révélé inefficace, il nous permet de concentrer les soins et la recherche sur des médicaments plus prometteurs », a commenté Peter Horby (Universitéd’Oxford), principal responsable de l'essai. Martin Landray (Université d’Oxford), autre auteur, a ajouté : « Il y a eu d'énormes spéculations et incertitudes sur le rôle de l'HCQ en tant que traitement du Covid-19, mais une absence d'informations fiables provenant de grands essais randomisés. Les résultats préliminaires d’aujourd’hui de l’essai Recovery sont assez clairs - l’HCQ ne réduit pas le risque de décès chez les patients hospitalisés pour cette nouvelle maladie. Ce résultat devrait changer la pratique médicale dans le monde et démontre l’importance de vastes essais randomisés pour éclairer les décisions concernant à la fois l’efficacité et la sécurité des traitements. » L’essai Recovery a inclus 11 000 patients hospitalisés qui ont été répartis en 6 bras de traitement : hydroxychloroquine; Lopinavir-Ritonavir ; faibles doses de dexamethasone ; azithromycine ; tocilizumab, plasma de patients guéris.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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