Forte augmentation des effets secondaires liés aux traitements du Covid

27/04/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie

L’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM), qui effectue un suivi pharmacologique renforcé des traitements utilisés dans le cadre de la prise en charge des patients présentant une infection au SARS-CoV-2, signale une forte augmentation des effets secondaires liés à ces traitements. Ainsi au 22 avril 2020, 321 cas d’effets indésirables ont été déclarés en lien avec une infection à Covid-19, contre une centaine, le 10 avril. Dans 80% de cas, il s’agissait d’effets secondaires graves. Et quatre décès ont été recensés (nombre stable depuis le 10 avril). Les hommes représentaient 2 tiers des cas. Les patients étaient âgés de 65 ans ou plus dans près d’un cas sur 2 (47,5%). Parmi l’ensemble des cas notifiés, « 215 (67%) sont imputés aux médicaments utilisés dans le traitement du Covid-19, les autres cas étant répartis à parts égales entre les médicaments ayant pu aggraver l’infection à Covid-19 et les cas liés aux autres médicaments prescrits chez ces patients » précise l’agence sanitaire. Plus précisément, l’hydroxychloroquine apparait responsable de plus de la moitié des cas liés à un traitement du Covid, qu’elle soit utilisée seule (23%) ou en association avec l’azithromycine (31%). L’association lopinavir-ritonavir (Kaletra), est ensuite responsable de 42% des cas ; tandis que les autres traitements représentent 4%.   Enfin, l’hydroxychloroquine serait responsable de 4 décès survenus en milieu hospitalier.
Mais l’ANSM souligne que ces données pourraient être largement sous-estimées, en raison de la sou-notification des cas.

L’hydroxychloroquine est principalement responsable d’effets cardiaques (70%) ; alors que l’association lopinavir-ritonavir entraine un risque d’atteintes hépatiques (43%), digestives (18%), cardiaques (15%) et rénales (12%).   Des cas de mésusages Enfin, des situations de mésusages dans les cas d’effet indésirable déclarés mais également sans effet indésirable associé, ont été remontées par les pharmaciens de ville. Cela concerne la prescription d’hydroxychloroquine + azithromycine par des médecins pour eux-mêmes ou pour des patients, ou encore l’utilisation de montélukast et ivermectine.
Dans le cadre de la surveillance des médicaments dans le contexte du Covid, sont notamment suivis : l’hydroxychloroquine, le lopinavir/ritonavir, mais aussi le paracétamol, les AINS, les IEC et les sartans.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5