La « qualité » de l’alimentation était basée sur un score principal allant de 0 à 50, prenant en compte la consommation totale de fruits et de légumes, de céréales, de poissons et de coquillages, de boissons sucrées et de sodium. Un score secondaire allant de 0 à 80 prenait en compte l’adjonction de noix et de noisettes, de légumes, de viandes transformées et de graisses saturées ainsi qu’un index de nutrition saine (Healthy Eating Index de 2015) allant de 0 à 100. Une mauvaise qualité de l’alimentation était définie comme une adhérence à moins de 40 % (score < 20 pour le score de qualité primaire et < 32 pour le score de qualité secondaire), adhérence intermédiaire entre 40 et 80 % (score de 20 à 40 pour le score primaire et 32 à 64 pour le score secondaire) et idéal lorsque l’adhérence atteignait au moins 80 % (score primaire ≥ 40 et score secondaire ≥ 64). Les scores les plus élevés indiquaient une meilleure qualité alimentaire. Un total de 31 420 jeunes âgés de 2 à 19 ans ont participé à l’enquête (âge moyen de 10.6 ans, 49.1 % de filles). De 1999 à 2016, les scores primaires de qualité de l’alimentation se sont significativement améliorés, passant de 14.8 (IC 95 % : 14.1 à 15.4) à 18.8 (18.1 à 19.6) soit une amélioration de 27 %. Le score secondaire de qualité de l’alimentation est passé de 29.2 (28.1 à 30.4) à 33 (32 à 33.9), soit une amélioration de 13 %, et le score 2015 d’alimentation saine est passé de 44.6 (43.5 à 45.8) à 49.6 (48.5 à 50.8), soit une amélioration de 11.2 % (p < 0.001 pour la tendance pour chacun). Lorsqu’on se basait sur le score principal de qualité diététique, la proportion estimée des jeunes ayant une mauvaise alimentation a diminué significativement, passant de 76.8 % (72.9 à 80.2) à 56.1 % (51.4 à 60.7) et ceux ayant une alimentation intermédiaire a augmenté significativement, passant de 23.2 % (19.8 à 26.9) à 43.7 % (39.1 à 48.3) (p < 0.001 pour la tendance). La proportion estimée des patients qui avaient une alimentation idéale s’est significativement améliorée mais reste très basse, passant de 0.07 % (0.01 à 0.49) à 0.25 % (0.1 à 0.62). Les changements alimentaires sont identifiés à travers les différents groupes sociodémographiques. La proportion estimée des jeunes ayant une mauvaise alimentation en 2015-2016 était de 39.8 % (35.1 à 44.5) entre 2 et 5 ans, de 52.5 % (46.4 à 58.5) entre 6 et 11 ans et de 66.6 % (61.4 à 71.4) entre 12 et 19 ans. Il persistait des différences en fonction des niveaux d’éducation des parents, du revenu du ménage et du caractère de sécurité alimentaire du ménage. En conclusion, selon cette enquête longitudinale basée sur les enquêtes entre 1999 et 2016, la qualité globale estimée des jeunes Américains s’est améliorée de manière modeste mais plus de la moitié gardent une alimentation de mauvaise qualité.
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