Ainsi, selon ces données de Santé publique France, le nombre des déclarations de la tuberculose dans cette région est passé de 1 758 cas de tuberculose maladie en 2015, à 1809 en 2016 et enfin 1927 en 2017. En termes d’incidence, cela équivaut à une augmentation de 8,2 %, soit 15,8 pour 105 habitants en 2017, contre 14,6/105 entre 2015. "Tous les départements franciliens ont franchi le seuil de 10 cas de tuberculose/105 habitants en 2017", précisent les auteurs.
C’est la ville de Paris qui affiche la plus forte hausse (+ 23,4 %) avec un taux de 16,8/105 habitants en 2017 (contre 13,5 en 2015). Mais la Seine Saint Denis reste de loin le département le plus touché, avec un taux de déclaration de 26,5/105 h en 2017 (25/105 h en 2015). Vient ensuite Paris donc, puis le Val-de-Marne (15,8/105) seul département en baisse (18,3 en 2015), et l’Essonne (14,7/105 en 2017). L’influence de la précarité Cette augmentation est liée à celle observée chez les personnes nées à l’étranger car l’incidence chez les personnes nées en France a, au contraire, diminué. La hausse est par ailleurs observée principalement chez les hommes, les résidents en collectivité et, parmi les personnes nées à l’étranger, chez les primo-arrivants.
"Les populations concernées par cette augmentation sont celles souffrant le plus de précarité et de promiscuité, notamment les personnes nées à l’étranger, en hébergement collectif ou sans domicile fixe et celles arrivées récemment en France", souligne l’étude. Les sujets de 15 à 24 ans sont les plus touchés. "Ces observations incitent à poursuivre et renforcer l’adaptation du dépistage de ces populations à risque", concluent les auteurs.
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