Congrès de l’Encéphale : quand le diagnostic psychiatrique est établi par le bailleur social
Différents paramètres en lien avec le logement peuvent orienter vers certaines pathologies psychiatriques
Suite au signalement de locataires en difficultés psycho-sociales, deux équipes de psychiatrie des 13e et 20e arrondissements de Paris ont eu l’idée de mettre à contribution les bailleurs de logements sociaux, pour repérer grâce à des signaux simples, les locataires en détresse psychologique ou avec des troubles psychiatriques. L’objectif étant, non de stigmatiser ces malades mais de leur permettre de disposer plus rapidement de soins, afin de favoriser leur maintien dans leur appartement. Et les bailleurs se sont montrés efficaces ! La pise en compte d’une vingtaine de signaux analysant, grâce à une grille, les éventuels problèmes en relation avec le logement (hygiène, encombrement…), les liens avec le voisinage (isolement, agressivité, troubles olfactifs…), et avec le bailleur (impayés, plaintes et procédures) a permis de repérer 174 locataires en difficulté et d’identifier des associations avec certains troubles psychiatriques. Des propos ou comportements incohérents, des plaintes et procédures à l’encontre du bailleur étaient plus fréquemment rencontrés chez des patients avec une schizophrénie, des troubles schizotypiques ou délirants. Un encombrement du logement était plus souvent associé à un trouble de l’humeur. Les psychiatres parisiens, à l’origine de ce travail, jugent que "cette grille pourrait représenter un outil précieux de liaison entre bailleurs et équipes de psychiatrie".
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