Pour le laboratoire Servier, 2e laboratoire pharmaceutique français, 33e au rang mondial, le dernier exercice, clos le 30 septembre 2018, aura été en demi-teinte. Car si le groupe peut être satisfait d’un chiffre d’affaires en croissance de 4.5%, à 4.2 milliards d’euros, son résultat opérationnel recule fortement, à 307 millions d’euros contre 525 lors de l’exercice précédent. Les profits ont été notamment affectés par des effets de change défavorables, comptant pour 160M€, des baisses de prix (-129M€) et des pertes de brevet, en particulier sur le périndopril au Canada.
Malgré ces éléments défavorables, Olivier Laureau, Président du groupe depuis 5 ans, a des raisons de rester confiant. La première, c’est l’acquisition récente (31 août 2018) de l’activité oncologie de Shire, lui permettant d’une part de se renforcer en oncologie avec deux produits, Oncaspar® et Onivyde®, d’autre part de disposer d’un établissement commercial aux Etats-Unis, rebaptisé Servier Pharmaceuticals. Ainsi, le groupe Servier peut renforcer encore davantage sa dimension internationale, déjà majeure puisque 93% du chiffre d’affaires des produits princeps (69% du total) est réalisé hors de France. Pour autant, le groupe Servier garde un fort ancrage sur le territoire national où, grâce à l’activité produits génériques portée par Biogaran, le groupe réalise 23.6% de son chiffre d’affaires et emploie 5.000 personnes, sur un effectif mondial de 22.000. Côté recherche et développement, Servier dispose de 33 candidats médicaments, dont 16 en oncologie. Cinq parmi ces 33 produits sont en phase 3, dont 2 en cardiologie, 2 en oncologie et 1 en psychiatrie (autisme). Alors que la priorité est donnée à l’oncologie et au renforcement de la présence commerciale aux Etats-Unis, Servier continue d’investir en France. L’acquisition du terrain de Saclay a été signée le 30 janvier et les travaux pourront prochainement débuter afin d’accueillir à terme, sur 56.000 m², 600 salariés issus pour la plupart des équipes de R&D actuellement sur les sites de Croissy sur Seine et Suresnes. Cet investissement industriel est estimé à 290M€, auquel s’ajoutera la création d’une unité de bioproduction à Gidy (Loiret), pour environ 50M€.
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