Statines : une étude affirme leur efficacité sur la morbimortalité en prévention primaire
Dans une vaste étude sur plus de 5000 sujets, la pravastatine a réduit de 28% la mortalité cardiovasculaire par rapport au placebo chez des sujets ayant LDL-cholestérol élevé mais sans maladie cardiovasculaire avérée.
Les statines font, depuis plusieurs années, l’objet de controverses sur leur balance bénéfices/risques. Si de nombreuses études ont mis en évidence leur intérêt en prévention secondaire, chez des sujets ayant une maladie cardiovasculaire avérée, les données manquent concernant leur utilité chez les sujets indemnes de ces pathologies mais ayant un LDL-cholestérol élevé, et donc considérés à risque. C’est pourquoi les résultats d’une vaste étude qui viennent d’être publiés sont importants. Cette étude observationnelle, randomisée, contrôlé par placebo est basée sur la cohorte West Of Scotland Coronary Prevention Study (Woscops). Elle a suivi, pendant 20 ans au total, 5 529 hommes âgés de 45 à 64 ans, ne présentant aucun signe de maladie cadiovasculaire. Pendant les 5 premières années de l’étude, les patients ont été randomisés pour recevoir soit de la pravastatine (40 mg par jour), soit un placebo. Pendant les 15 années suivantes, le suivi était réalisé par le médecin traitant. Parmi les participants, 2 969 avaient un taux de LDL-cholestérol élevé (supérieur à 190 mg/dL). Les analyses ont montré l’efficacité de la pravastatine sur la morbimortalité. Plus précisément, la statine a permis de réduire de 27% le risque de maladie cardio-vasculaire, et de 28% celui de décéder de cette pathologie comparativement à ceux traités avec un placebo. Le risque d'infarctus ou d'accident vasculaire cérébral a également été réduit de 25%. Enfin, le risque de décès toutes causes pendant cette période de vingt ans, était diminué de 18% dans le groupe statine. "Pour la première fois, nous avons montré que les statines réduisent le risque de mortalité dans ce groupe de la population qui paraissait généralement en bonne santé à l'exception de taux très élevés de LDL", a souligné le Pr Kausik Ray (Londres), l'un des principaux auteurs de cette étude. "Ces résultats justifient les recommandations actuelles de traiter ce groupe avec des statines", a-t-il ajouté.
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