L’intérêt de l’autosurveillance glycémique chez les patients diabétiques de type 2 (DT2) non traités par insuline fait l’objet de débats. Pourtant, plus de 75 % des DT2 utilisent régulièrement l’autosurveillance glycémique, en tout cas aux Etats-Unis. Certaines études ont montré un bénéfice alors que d’autres n’en ont pas trouvé.
Les partisans de l’auto-surveillance glycémique postulent que de mesurer les glycémies améliore la connaissance de la glycémie et des hyperglycémies, conduisant à améliorer le régime et l’hygiène de vie. Afin d’avancer dans ce débat, une étude a comparé trois approches d’autosurveillance de la glycémie en termes d’effets sur l’hémoglobine glyquée et sur la qualité de vie en relation avec la santé chez des DT2 non insulinotraités, en soins primaires. L’étude était une étude pragmatique, en ouvert, randomisée, conduite dans 15 cabinets de médecine générale en Caroline du Nord. Les participants ont été randomisés entre janvier 2014 et juillet 2015. Ils devaient avoir plus de 30 ans, avoir une hémoglobine glyquée > 6.5 % (mais < 9.5 %) dans les 6 mois précédant l’étude. 450 ont été randomisés pour l’un des trois types d’intervention : pas d’autosurveillance glycémique, une autosurveillance glycémique 1 fois par jour et une autosurveillance glycémique 1 fois par jour avec message de retour via le glucomètre en fonction de la glycémie mesurée. 418 sujets ont fini l’étude. Il n’y avait pas de différence significative en termes d’hémoglobine glyquée entre les trois groupes après 52 semaines de traitement. Il n’y avait pas non plus de différence significative de la qualité de vie en relation avec la santé. Il n’y avait pas de différence notable en termes d’effets secondaires, en particulier la fréquence des hypoglycémies, l’utilisation des services de soins ou la mise en route d’un traitement par insuline. En conclusion, chez les patients diabétiques de type 2 non insulinotraités, il n’y a pas de différence cliniquement et statistiquement significative en termes de contrôle glycémique à 1 an ou de qualité de vie chez les patients selon qu’ils utilisent ou non une autosurveillance glycémique.
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