Depuis 10 ans, la prévalence du surpoids apparait stable en France, que ce soit chez les adultes ou chez les enfants. En revanche, celle de la maigreur, est en augmentation chez les enfants, passant globalement de 8 à 13%.
Une étude de Santé Publique France, publiée dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH, 13 juin 2017) a analysé l’évolution entre 2006 et 2015 de la corpulence des enfants et des adultes (6-74 ans) en France. Les données sont issues d’un volet de l’étude Esteban qui a porté sur 2 467 adultes et 1 099 enfants. Ainsi en 2015, la prévalence du surpoids chez les adultes était de 54% chez les hommes et 44% chez les femmes, et celle de l’obésité de 16,8% chez les hommes et 17,4%. Chez les enfants, la fréquence du surpoids était de 16% chez les garçons et 18% chez les filles (3,9% d’obésité dans les 2 sexes). Que ce soit chez les adultes ou chez les enfants, ces chiffres sont stables depuis 2006. Ils restent cependant élevés rappellent les auteurs. Par ailleurs, le changement notable apparait à l’opposé pour la prévalence de la maigreur (IMC inférieur à 18,5), qui augmente significativement et atteint 13% globalement en 2015. Plus précisément, elle passe de 8,6 à 11,5% chez les garçons et de 8 à 14% chez les filles entre 2006 et 2015. La hausse est particulièrement importante chez les filles de 11 à 14 ans avec un chiffre passant de 4,3 à 19,6%. "C'est un constat à nuancer. C'est essentiellement de la maigreur de grade 1 (juste sous les seuils de normalité, ndlr), ce n'est pas de la maigreur pathologique, pas de l'anorexie", souligne à l'AFP l'épidémiologiste Benoît Salanave, de l'unité de surveillance nutritionnelle de Santé publique France. "Nous n'avons pas d'explication particulière, il faudrait creuser davantage et regarder par niveau socio-économique", a-t-il poursuivi.
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