“Il est temps que les médecins de demain soient reconnus à leur juste valeur : des acteurs incontournables du système de soins”, martèle l’Intersyndicale nationale des internes (Isni). Rappelant que les conditions de travail des jeunes médecins s’aggravent, que leur rémunération horaire brut est inférieure au Smic, que “leurs lieux de vie sont vétustes” et que leur temps de travail dépasse le maximum légal autorisé, le syndicat rappelle aux pouvoirs publics qu’ils demandent instamment la mise en place du décompte horaire du temps de travail. "Ce temps de travail prolongé - jusqu'à plus de 100 heures par semaine - et ce stress sont associés à une détérioration de la sécurité des patients : des articles ont prouvé que la performance des médecins dans ces conditions de travail est la même que s’ils avaient une alcoolémie à 0,05 mmol/l, soit une valeur supérieure au taux légal pour conduire dans de nombreux pays !", dénoncent-ils. L’Isni va même plus loin en demandant une revalorisation des salaires d’au moins 300 euros brut mensuels et une indemnité logement indexée sur le prix des loyers. “La vocation à n’importe quel prix n’existe pas. Sans conditions de travail dignes, nous ne pouvons pas soigner correctement les gens, nous ne pouvons pas continuer d’exercer notre métier”, affirme Olivia Fraigneau, sa présidente.
Le syndicat appelle tous les internes de France, toutes spécialités confondues, à se mobiliser le 28 avril prochain “de manière massive”.
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