Une réforme des APL (aides personnelles au logement) mise en place en janvier dernier et censée bénéficier à un plus grand nombre de Français a impacté négativement les étudiants en médecine qui ont perdu une revalorisation de 100 euros pour chaque passage dans un stage hospitalier. Depuis plusieurs années, chaque étudiant déclarant un passage au statut d’étudiant hospitalier bénéficiait d’une augmentation de 100 euros de ses APL. Aavec la réforme de janvier, cette revalorisation a disparu. "Les étudiantes et étudiants hospitaliers passent la moitié de leur temps de formation en stage à l’hôpital, pour des salaires entre 260€ et 390€ brut/mois. Ils réalisent régulièrement des gardes de jour ou de nuit, ce qui les empêche, la plupart du temps, d’avoir un emploi pour subvenir à leurs besoins primaires ; et cela alors qu’un tiers des étudiants et étudiantes sages-femmes déclarent leur situation financière mauvaise à très mauvaise, que 9 sur 10 se considèrent dépendants financièrement d’une aide ou d’un tiers, et que 25% des étudiantes et étudiants en médecine ont déjà songé à arrêter leurs études pour raisons financières", déplorent dans un communiqué conjoint l'Anemf et l'Anesf . Les deux associations ont lancé une enquête afin d'estimer le nombre d'étudiants hospitaliers impactés par cette réforme. Les résultats confirment l’impact négatif étendu de cette réforme puisqu’il est recensé que, parmi les titulaires du statut d’étudiant hospitalier depuis septembre 2021, 44% d’entre eux ne bénéficient pas de l’augmentation des APL initialement prévue ; 38% ont subi une diminution injustifiée de leurs APL. Pour ceux qui bénéficiaient déjà du statut d’étudiant hospitalier, 22% subissent aussi une diminution des APL et 46% vont la subir à partir de juin 2022 comme le prévoit la réforme. Au total, ce sont 69% des étudiants hospitaliers qui sont impactés négativement par cette réforme, sans explication de la part des CAF. L'Anemf et l'Anesf réclament la prise en compte du statut d’étudiant hospitalier comme un statut à part entière et la conservation de la revalorisation des APL pour toutes les étudiants hospitaliers.
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus