Augmentation du nombre d'admis en médecine : pour l'Anemf, il est urgent de doper les capacités de formation

08/04/2021 Par Pauline Machard
Si l’Association nationale des étudiants en médecine (Anemf) se réjouit de l’ouverture de places supplémentaires en médecine, maiëutique, pharmacie et odontologie, elle juge néanmoins “urgent d’anticiper les effets de l’augmentation des capacités d’accueil des formations de santé”.

  Dans un communiqué, l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) est revenue sur l’annonce, par la ministre de l’Enseignement supérieur, de l’augmentation des effectifs de Pass/LAS autorisés à passer en deuxième année. Le 16 mars dernier, elle avait annoncé une première hausse de 1 800 places. Puis le 26 mars, face à la pression des étudiants, elle avait finalement fait savoir que 2 000 places supplémentaires allaient être ouvertes aux étudiants de Pass et LAS, même si pour l’heure rien n’est encore établi. Si l’Anemf salue cette augmentation “indispensable en cette période de transition entre ancien et nouveau systèmes (Paces, Pass/LAS), elle estime néanmoins que celle-ci ne doit pas se faire au prix d’une formation à la qualité sacrifiée”. Pour pallier les défauts d’une réforme des études de santé jugée inégalitaire, les étudiants demandent des gages. “Nous exigeons des acteurs institutionnels des engagements forts et immédiats”, fait savoir l’association dans un communiqué du 8 avril, estimant qu’il est “urgent d’anticiper les effets de l’augmentation des capacités d’accueil des formations de santé. Il en va de l’avenir de ceux qui soigneront demain”. Les étudiants demandent une “augmentation des ressources humaines au sein des UFR ” : personnels hospitalo-universitaires “au-delà de l’augmentation dérisoire prévue par le Ségur de la santé”, personnels administratifs “tant que besoin” et “ouverture des valences d’enseignement aux médecins non hospitalo-universitaires”. Ils exigent également “des investissements financiers dans les UFR pour la création de nouveaux locaux (salles de TD, agrandissement des bibliothèques et restaurants universitaires…) et pour l’achat de matériel pratique et de simulation”. Enfin, ils réclament “l’ouverture de nouveaux terrains de stage hors des CHU. Les ministères devront assurer un accompagnement des UFR notamment dans leur mise en place et la sensibilisation des services à l’encadrement des étudiants. L’extension de la maîtrise de stage universitaire à l’ensemble des spécialités libérales doit être permise par la publication rapide des arrêtés venant compléter le décret de juillet 2020”.

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