Réforme de la Paces : des parents d'étudiants déposent un recours contre l'université de Montpellier
Ils ne lâcheront rien. Alors que leurs enfants luttent, la tête dans le guidon, pour décrocher une place en deuxième année de médecine dans des conditions pédagogiques dégradées, plusieurs centaines de parents ont décidé de combattre une réforme qu'ils estiment injuste. A Montpellier, un collectif de 200 parents s'est constitué en association pour déposer un recours devant le tribunal administratif. Ils réclament une répartition plus égalitaire des places allouées en deuxième année, entre les doublants issus de l'ex-Paces et les primants de Pass et LAS.
A Montpellier en effet, sur les 679 places qui seront ouvertes en médecine, maïeutique, pharmacie et odotonlogie à la rentrée 2021, 418 seront réservées aux doublants et 261 aux nouveaux étudiants d'après les chiffres transmis par le rectorat au quotidien régional Midi Libre. Pour les parents, les 3650 étudiants de première année ne sont donc pas mis sur un pied d'égalité, puisque les ex-Paces auront presque 35% de chance d'accéder en deuxième année, contre 10.5% pour les nouveaux étudiants. Ils dénoncent "la perte de chance entre les classes d'âges". "Notre volonté est de les défendre par tous les recours possibles", témoigne un membre de l'association sur France 3. "La réforme qui se veut plus juste va en fait fortement les pénaliser."
Le ministère de l'Enseignement supérieur s'en défend, arguant d'une augmentation de 15% du nombre de places à Montpellier par rapport à l'an dernier. Un pourcentage défini faculté par faculté, en fonction du taux de réussite des primants au cours des années précédentes, afin d'assurer une "équité de traitement" entre générations lors de cette année transitoire.
Pas de cet avis, les parents d'étudiants de Pass et de LAS se mobilisent. D'après France 3, des recours devant le Conseil d'Etat auraient été formés pour dix facultés et un recours aurait été déposé auprès du Défenseur des droits.
[avec Midilibre.fr et France 3]
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