Souffrance psychique au travail : les femmes deux fois plus touchées que les hommes
Ces nouvelles données sont issues d’une étude de Santé publique France, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 5 mars, et basée sur le Programme de surveillance des maladies à caractère professionnel (MCP) qui s’appuie sur des enquêtes répétées menées auprès de médecins du travail. L’étude a porté sur la période 2013-2019, donc avant la crise du Covid. Les résultats montrent que la prévalence de la SPLT a doublé entre 2007 et 2019, avec une augmentation notable à partir de 2016, quel que soit le sexe. Ainsi, chez les femmes, la prévalence est passée de 2,4% en 2007 à 6,2% entre 2018, avant de connaître une légère baisse en 2019 (5,9%). Chez les hommes, la prévalence a augmenté jusqu’en 2015, a diminué légèrement en 2016 avant de repartir à la hausse et de se stabiliser à 2,6% sur les deux dernières années. Quelle que soit l’année considérée, les femmes apparaissent deux fois plus touchées que les hommes : 5,9% contre 2,7% en 2019 (4,6% contre 2,1%, sur l’ensemble de la période). Les troubles les plus représentés sont les troubles anxieux et dépressifs mixtes, suivis des troubles dépressifs, et ce, dans les deux sexes. L’étude identifie par ailleurs les facteurs et secteurs d’activité à risque. Ainsi, les cadres, professions intermédiaires et employés avaient plus de risque de survenue d’une SPLT que les ouvriers. Cependant, « d’après les remontées de terrain, par la durée limitée des visites médicales de santé au travail, les troubles psychiques pourraient être masqués par des pathologies somatiques chez les salariés exerçant des tâches physiques comme les ouvriers », précisent les auteurs de l’étude. Chez les femmes, la SPLT était plus élevée dans les secteurs du transport, de l’entreposage, et de l’industrie. Chez les hommes, les secteurs les plus à risques étaient l’agriculture, les services, l’hébergement et la restauration.
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