Jean Castex l’avait promis : la stratégie vaccinale du Gouvernement sera présentée à l’Assemblée nationale pour être adoptée par les députés. Le Premier ministre s’est donc acquitté de cette tâche mercredi 16 décembre. Lors de son discours d’ouverture, il a ainsi annoncé que la vaccination contre le Covid débuterait dès la dernière semaine de décembre, “si les conditions sont réunies”, a-t-il précisé. Il a en effet conditionné le coup d'envoi de la campagne à l'autorisation de mise sur le marché de l'Agence européenne du médicament "attendue pour le 21 décembre" et à un avis de la Haute autorité de santé qui doit être rendu "dans la foulée". Cette "première phase" concernant les personnes à risques "s'échelonnera sur une période de six à huit semaines, pour tenir compte du délai de 21 jours entre la première vaccination et le rappel", a ajouté Jean Castex. Revenant sur le détail du calendrier, il a rappelé que dans un second temps seront vaccinées "près de 14 millions de personnes présentant un facteur de risque lié à l'âge ou une pathologie chronique" de même que "certains professionnels de santé".
Le reste de la population ne sera, elle, visée que dans un "troisième temps", "à la fin du printemps". Un léger glissement alors que le Premier ministre avait indiqué il y a deux semaines vouloir initier cette phase "à partir du printemps". Pré-consultation vaccinale pour les médecins Insistant sur "la confiance" et la "transparence", Jean Castex a annoncé qu'une consultation médicale sera proposée en amont de l'acte de vaccination. Cette pré-consultation sera rémunérée au tarif normal d’une consultation soit 25 euros. Elle sera dédiée à interroger les patients concernés par la phase 1 pour savoir s’ils sont volontaires et n’ont pas de contre-indication au vaccin. “A la fin, si le patient fait effectivement partie des gens qui peuvent prétendre à être vacciné, le médecin recueille leur consentement. Et puis tout est entré sur le site Sivac : la consultation de pré-vaccination, le consentement et puis la première vaccination et le rappel. On pourra d’ailleurs imprimer un PDF qu’on remettra aux patients”, explique le Dr Luc Duquesnel président des Généralistes-CSMF Mais aujourd’hui, il manque des données pour commencer à faire ces pré-consultations, tempère toutefois le généraliste. “Nous n’avons pas les contre-indications au vaccin, et puis quid de ceux qui ont été positifs au Covid symptomatiques ou assymptomatiques ?”, souligne-t-il par exemple. Enfin, Jean Castex a annoncé que "1.500 infirmiers libéraux et 3.000 accompagnateurs sociaux" seraient mobilisés chaque jour pour rendre visite aux personnes malades et qui décideraient de s'isoler. 1,16 million de doses de vaccin livrées à la France avant la fin de l'année La France sera livrée "d'ici la fin de l'année" d'environ 1,16 million de doses de vaccin contre le Covid-19, a aussi annoncé Jean Castex à l'Assemblée nationale. "Nous devrions recevoir 677.000 doses supplémentaires autour du 5-6 janvier" puis "environ 1,6 million de doses en février", a précisé le Premier ministre. Au total, la France a commandé environ 200 millions de doses afin de vacciner 100 millions de personnes. [avec AFP]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus