Les numéros 118 tirent profit de la crise, pointe l’UFC-Que Choisir
C’est un business qui ne connaît pas la crise. Dans un article publié le 12 novembre, l’association de défense des consommateurs assure que plusieurs malades ont dû “payer des factures de téléphone exorbitantes après avoir contacté un service téléphonique” qui devait les mettre en lien avec un médecin de garde. C’est le cas notamment de Yannick, qui témoigne auprès de l’UFC-Que Choisir de son amertume face à la facture salée qu’il a reçu après que sa femme, fiévreuse, a contacté un dimanche le numéro 118418 afin de trouver un médecin de garde. Sept minutes passées au téléphone avec ce service, qu’elle a trouvé sur internet en cliquant sur l’un des premiers liens, lui auront coûté 25 euros. Tout ça pour que le téléopérateur la redirige vers le secrétariat d’un praticien disponible. Une information qu’elle aurait pu trouver gratuitement d’une autre manière. D’après l’UFC-Que Choisir, qui juge que “les 118 surfent sur la crise sanitaire”, les sociétés privées qui exploitent ces services de renseignement -depuis la disparition du 12 il y a 14 ans- ont créé une multitude de sites web “soigneusement référencés sur les moteurs de recherche”, avec l’objectif d’attirer les consommateurs pour qu’ils utilisent leurs numéros.
Lorsqu’un usager écrit par exemple “médecin de garde” dans son moteur de recherche, les premiers résultats orientent vers les sites “Medecin-de-garde.com”, “Allo-medecin-garde.fr” ou encore “Urgence-medecin-garde.fr”. Tous invitent à composer un numéro 118 pour trouver l’information recherchée. Une pratique pourtant légale, note cependant l’UFC-Que Choisir. Ces numéros 118 peuvent fixer leur prix librement. Le coût de l’appel ne peut toutefois pas excéder 2,99 euros + 2,99 euros la minute. Autre obligation : l’inscription des tarifs à côté du numéro à 6 chiffres. C’est sur ce dernier point que s’insurge particulièrement l’association de consommateurs qui déplore que les sociétés fassent “tout pour que le consommateur ne remarque pas le tarif indiqué ou ne se rende pas compte à quel point il est élevé”. “À aucun moment elles n’indiquent clairement que ce tarif sera appliqué tout au long de la communication, y compris après la mise en relation avec le correspondant demandé”, s’indigne l’UFC-Que Choisir. [avec UFC-Que Choisir]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus