Si la deuxième séance de négociations multilatérales entre les syndicats médicaux et l’Assurance maladie s’est conclue dans une ambiance "excellente", selon les dires du DG de la Cnam, le bras de fer semble loin d’être terminé. En effet, si des pistes sérieuses ont été évoquées le 15 décembre dernier, aucune enveloppe n’a encore été annoncée afin de mettre en place les mesures nécessaires pour revaloriser la médecine libérale. Les syndicats entendent ainsi maintenir la pression sur la Cnam. Après la grève des samedis, lancée le 10 décembre, et la grève de la permanence des soins ambulatoires (PDSa), qui a débuté le lundi 12 décembre, les médecins libéraux sont appelés à fermer leur cabinet entre Noël et le Nouvel an. Cette grève d’une semaine – éventuellement "reconductible" – débutera dès le 26 décembre. C’est le jeune collectif Médecins pour demain, déjà à l’initiative de la grève des 1er et 2 décembre, qui a lancé le mouvement. Plusieurs syndicats ont relayé l’appel, à l’instar de l’Union française pour une médecine libre (UFML-S) et de la Fédération des médecins pour demain (FMF) pour qui "ni François Braun ni le directeur de l’Assurance maladie ne semblent avoir pris conscience de la gravité de la situation et de la nécessité d’apporter des réponses concrètes à la désespérance de la profession", écrit-elle dans un message publié sur les réseaux sociaux. "Les médecins libéraux n’ont pas d’autre solution que de durcir le mouvement pour faire entendre leur revendication légitime de revalorisation massive de la médecine ambulatoire", a estimé la FMF. Le Syndicat des médecins libéraux (SML), qui vient d’élire une nouvelle cheffe de file, s’associe à ce mouvement, "devant les menaces qui pèsent sur la médecine libérale" et le "cynisme des politiques". Il milite pour sa part pour une fermeture des cabinets et une grève des gardes du 24 décembre au 5 janvier inclus. Sans appeler ouvertement à la fermeture des cabinets, MG France a quant à lui dit soutenir tous les "confrères qui voudront exprimer leur colère", quelle que soit l’action employée. Il entend par ailleurs poursuivre le mouvement intersyndical des Vendredis de la colère. La CSMF reste sur la même ligne et invite à l’arrêt des consultations le samedi matin. Dans un contexte de triple épidémie, le ministre de la Santé a appelé les médecins libéraux à "la responsabilité".
— Médecins Pour Demain (@MedPourDemain) December 16, 2022
Manif’ début janvier Le collectif Médecins pour demain appelle également à la manifestation, le 5 janvier 2023, à Paris. La Fédération des médecins a fait savoir qu’elle sera présente au rendez-vous, et a appelé les autres syndicats à rejoindre les rangs.
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