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Conditions d'accès au DIU, VAE... L'encadrement de la médecine esthétique se précise

Cheval de bataille du président du Conseil national de l'Ordre des médecins, l'encadrement de la médecine esthétique a été instauré par l'institution ordinale via la création d'un nouveau diplôme interuniversitaire (DIU) et la mise en place d'une procédure de validation des acquis de l’expérience (VAE). Mais la publication des textes officiels a pris du retard, poussant l'Ordre a faire le point.

03/01/2025 Par Sandy Bonin
Médecine esthétique
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L'encadrement de la médecine esthétique a été instauré par l'institution ordinale via la création d'un nouveau diplôme interuniversitaire (DIU) et la mise en place d'une procédure de validation des acquis de l’expérience (VAE). Mais la valse des ministres de la Santé a entraîné un retard dans la publication des textes officiels, amenant Ordre a faire le point dans son dernier bulletin.

En effet, alors qu'en France environ 2 millions de patients ont déjà consulté un médecin pour des soins esthétiques - dont 1,2 million pour des injections d’acide hyaluronique ou de botox -, la médecine esthétique n’est pas une spécialité reconnue en tant que telle par l’Ordre. En plus des 1 000 chirurgiens plasticiens et des 3 700 dermatologues qui peuvent pratiquer la médecine esthétique, l'institution ordinale estime qu’environ 5 000 médecins proposent des actes médicaux à visée esthétique, sans nécessairement avoir la formation appropriée. 

L’Ordre vient donc de reconnaître un nouveau DIU en médecine esthétique qui sera obligatoire pour effectuer des actes médicaux à visée esthétique. Ce diplôme interuniversitaire accueillera ses premiers élèves en janvier 2025. Il s’adresse à tous les médecins, généralistes ou spécialistes, qui ont une pratique clinique de plus de trois ans. Cette condition écarte donc de facto les jeunes diplômés qui ne souhaitent exercer qu’en médecine esthétique. 

 

Trois premières universités

Le DIU se fera sur deux ans, avec des cours théoriques et pratiques, et se passera dans un premier temps dans trois universités : Marseille, Bordeaux et Créteil. "Les titulaires de ce DIU pourront l’apposer sur leur plaque et faire assurer leur pratique professionnelle, comme pour toutes les spécialités médicales reconnues. Il y a eu beaucoup de demandes pour les premières promotions qui démarreront en janvier. Le nombre de places étant limité (une soixantaine en tout) afin de bien former les gens, les jurys ont sélectionné les candidats les plus appropriés, qui ont fait preuve d’un réel intérêt pour la médecine esthétique", a précisé la Pre Martine Bagot, dermatologue, professeur de dermatologie à l’Université Paris Cité et conseillère nationale de l’Ordre des médecins.

En parallèle, l’Ordre va mettre en place une procédure de validation des acquis de l’expérience (VAE) qui donnera également le droit au titre de médecine esthétique. Pour y accéder, les praticiens devront constituer un dossier en amenant des éléments de preuve d’une pratique substantielle pendant cinq ans et d’une maîtrise des grands champs de la médecine esthétique (peeling, laser, injections, etc.).

"Un décret devait être rédigé rapidement et être effectif dès 2024, mais tout a été encore reporté à cause de la dissolution. Nous allons donc remettre le dossier sur la table", indiquait en octobre dernier le Dr François Arnault, président du Cnom, à Egora.

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2 débatteurs en ligne2 en ligne
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 jours
A l'évidence, comme la médecine esthétique constituait une solution de repli pour des généralistes "burnoutés" par des années de pratique d'abattage, conséquences d'une médecine de tiers payants sous-
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3 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 heures
Si on voulait mettre un peu de baume au cœur aux confrères généralistes touchés par ces mesures,je dirais que mettre en place une formation qualifiante c’est possible par contre contrôler l’activité
Photo de profil de Jerry Tulassan
Jerry Tulassan est en ligne
299 points
Débatteur Renommé
Médecine générale
il y a 2 jours
La médecine esthétique constituait une possible conversion, évolution et espace de liberté tarifaire professionnelle que l’ordre, toujours aux ordres, ne pouvait tolérer. La qualité de la pratique et
 
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