Il tire "la sonnette d'alarme". Dans un communiqué, diffusé ce lundi 26 février, ReAGJIR* dénonce "l'absence de prise en compte des attentes des jeunes médecins généraliste par les instances". Trois semaines après la grande séance multilatérale de négociations conventionnelles du 8 février, durant laquelle la Cnam) a présenté ses propositions – notamment tarifaires, le syndicat dénonce un "manque de considération pour les jeunes médecins, tout autant concernés par ces décisions" que les autres praticiens.
Le 8 février dernier, la Cnam a "présenté ses premières propositions aux syndicats des médecins libéraux", rappelle ReAGJIR. Parmi eux, une "revalorisation progressive du tarif de la consultation de médecine générale", la "refonte du forfait médecin traitant et la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) autour d'indicateurs individuels par patient", mais aussi la "transformation des aides à l'installation sous forme de majorations du forfait médecin traitant".
Communiqué
— ReAGJIR (@ReAGJIR) February 26, 2024
Convention médicale : les jeunes médecins ne sont pas de simples spectateurs @ReAGJIR sollicite une rencontre avec @CaVautrin @fredvalletoux pour aborder les attentes spécifiques des jeunes généralistes avant la prochaine réunion avec @Assur_Maladie le 14/3 pic.twitter.com/3YeoHKBgC8
Pour ReAGJIR, ces propositions sont "loin d'être à la hauteur des attentes des jeunes médecins généralistes". Le syndicat pointe surtout l'obligation, pour ces mesures, d'être "soumises à un engagement collectif des signataires à augmenter la patientèle moyenne par médecin, le nombre de nouveaux installés notamment en zone sous-dotée, la participation à la permanence des soins, et ce dans un contexte d'effondrement de la démographie médicale libérale", écrit-il.
Si les différents syndicats de médecins libéraux ont été reçus, la semaine dernière, par Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, ou par Frédéric Valletoux, en charge de la Santé et de la Prévention, ce n'est pas le cas de ReAGJIR. "Les syndicats jeunes, siégeant pourtant aux négociations, ont été mis de côté, témoignant à nouveau du manque de considération pour les jeunes [praticiens]", développe le syndicat, dans son communiqué.
Face à ce constat, et "au-delà des revalorisations attendues par tous", "certains points spécifiques aux jeunes médecins généralistes se doivent d’être discutés avec leurs représentants", maintient le syndicat. Il liste notamment "la place" des praticiens remplaçants - "exclus de la convention malgré leur rôle crucial dans la continuité des soins", "la situation spécifique des médecins collaborateurs", ainsi que "la construction d'aides adaptées aux besoins des jeunes [praticiens] selon leur projet professionnel".
"Seule une convention médicale répondant aux besoins des jeunes et futurs installés sera un gage d’attractivité de l’exercice libéral, et donc d’amélioration de l’accès aux soins", insiste le Dr Raphaël Dachicourt, président de ReAGJIR. Dans ce contexte, le syndicat souhaite rencontrer Catherine Vautrin, "en amont de la prochaine réunion de négociations avec l'Assurance maladie prévue le 14 mars".
* Le Regroupement autonome des généralistes jeunes Installés et remplaçants.
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