Les députés ont voté l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, mais ont finalement rejeté les différents amendements autorisant la PMA post-mortem, pour les veuves. Après plusieurs heures de débat qui ont divisé la majorité, l’Assemblée nationale a rejeté de justesse l’autorisation d’une PMA post-mortem lors de l’examen en première lecture du projet de loi de bioéthique, jeudi 26 septembre. Le Gouvernement avait exprimé son opposition à cette mesure à plusieurs reprises. La PMA post-mortem n’était pas dans le projet de loi, mais était défendue dans des amendements par des parlementaires de l’opposition et de la majorité. Les députés marcheurs étaient d’ailleurs très divisés sur cette mesure. Plusieurs d’entre eux jugeant “illogique” de refuser à une veuve d’utiliser les gamètes de son conjoint décédé, mais de l’autoriser - en ouvrant la PMA aux femmes seules - à recourir à un donneur anonyme. “Nous en avons beaucoup discuté, dans un débat sincère et puissant”, a souligné Aurore Bergé, l'une des responsables LREM sur le texte. Opposée à la mesure, elle a convoqué “l'intérêt supérieur de l'enfant, qui aurait à porter un récit particulièrement lourd” après un drame. Le Pr Jean-Louis Touraine, député LREM et co-rapporteur du projet de loi, a demandé, comme d’autres élus de la majorité, de “faire confiance” aux femmes, les mieux placées pour décider de “persévérer” ou pas dans leur projet parental. “C'est une espèce de double deuil qu'on va imposer à une mère”, a aussi déploré l'UDI Pascal Brindeau, puisqu'elle devra accepter de détruire ou de donner à d'autres du sperme ou des embryons congelés. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a de son côté insisté sur la “vulnérabilité” d’une personne en deuil : “ chacun sait que le regard des autres change (…) Comment ces femmes pourront-elles résister à la pression sociale, amicale voire familiale qui dirait : si tu l’aimais vraiment, termine ce projet' ?". Vendredi, les parlementaires ont en revanche voté sous les applaudissements, par 55 voix contre 17 (et 3 abstentions) l'extension de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes. La PMA est déjà autorisée aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires dans dix pays de l'Union européenne sur vingt-huit: Portugal, Espagne, Irlande, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Danemark, Suède, Finlande. [Avec AFP et 20 Minutes]
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