Une interne s'est suicidée cette semaine à Paris. Elle était en troisième semestre de dermatologie à Paris. C'est le dixième suicide d'interne ces douze derniers mois.
Une interne en dermatologie s'est suicidée alors qu'elle effectuait son stage à Paris, a indiqué l'ISNI à Egora. Elle est décédée dans la nuit de mardi à mercredi. Le drame ne s'est pas produit sur le lieu de stage.
"Cela semblait un stage difficile"
"Un suicide n'arrive jamais sur un terrain vierge, et la famille reconnaît qu'il y avait un terrain", a souligné Jean-Baptiste Bonnet, président de l'ISNI à Egora. "Mais, au vu de son évaluation de stage, cela semblait un stage difficile. Il y a des clés de sécurité qui n'ont pas été activées, comme la médecine du travail. Le service est au fond du gouffre. J'imagine le sentiment de culpabilité des séniors notamment", a-t-il ajouté.
Alors que nous sommes déjà en deuil suite au décès tragique de deux de nos collègues cette semaine, c’est avec une immense tristesse que nous apprenons la mort de Marine, interne de dermatologie à Paris. Ttes nos pensées vont à ses proches, sa famille et tout ceux qui l’ont aimée
— ISNI (@ISNItwit) 25 janvier 2018
Ce suicide s’ajoute à une liste trop longue, et nous rappelle le mal-être de notre profession. Après le deuil, il faudra réfléchir aux mesures à prendre pour que de tels drames ne se reproduisent plus.
— ISNI (@ISNItwit) 25 janvier 2018
"Dix suicides, c'est déjà au-dessus de la population générale à cet âge ! "
"Ce suicide s'ajoute à une liste trop longue", relevait l'ISNI sur son compte Twitter ce jeudi matin. "On est à plus d'une dizaine de suicides d'internes répertoriés depuis janvier dernier, a indiqué Jean-Baptiste Bonnet à Egora. On ne les répertorie pas tous. Mais dix, c'est déjà au-dessus de la population générale à cet âge ! D'autant que sur un plan socio-économique, les étudiants en médecine ne sont pas censés être une population fragile." Ce décès survient à quelques jours de l'annonce du décès de deux autres internes, à Strasbourg et dans le Gers. "Même si les conditions ne sont pas les mêmes", nuance le président de l'ISNI. L'interne décédé à Strasbourg la semaine dernière souffrait d'une pathologie connue et chronique. "Ce décès est strictement médical. Nous n'avons pas relevé de manquements", a précisé Jean-Baptiste Bonnet. Quant au décès d'une interne de médecine générale fin décembre, il s'agit d'un accident de la route. "On sait que les internes sont plus sujets aux accidents de la route du fait de la fatigue. Mais cet accident ne semble pas rentrer dans ce cadre-là, était donné l'heure de retour du travail normale." L'étudiante avait fait une sortie de route, vers 18h30, après une journée de stage en maison médicale. Quoi qu'il en soit, ce macabre bilan est beaucoup trop élevé, pointe l'ISNI qui appelle le ministère de la Santé à prendre des mesures. "Nous allons faire des propositions", a indiqué Jean-Baptiste Bonnet.
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