Une infirmière soupçonnée de trafic de certificat de vaccination anti-Covid

08/06/2021
Faits divers / Justice
D’après les informations de France Inter, une infirmière vacataire qui travaillait au centre de vaccination anti-Covid de l’hôpital Saint-Anne, à Paris, est soupçonnée d’avoir “établi des certificats vaccinaux à des individus n’ayant pas reçu des injections”. Elle a été suspendue.  

C’est un curieux manège, orchestré par cette infirmière vacataire travaillant au centre de vaccination anti-Covid de l’hôpital Saint-Anne, à Paris, qui a attiré l’attention de ses collègues. Alors qu’elle travaillait dans ce centre depuis le mois de janvier, elle a “brusquement changé de comportement” en insistant pour s’occuper de patients absolument elle-même.  

"Moi, je l'ai observée pendant deux ou trois semaines. Elle disait aux autres infirmières : 'C'est pour moi... il y a des gens qui vont arriver, c'est pour moi!'. Elle les faisait venir dans son box. Normalement il y a deux infirmières par box avec un paravent de séparation pour l'intimité des personnes. Mais là, elle demandait à sa collègue de sortir. Elle faisait ça avec au moins une dizaine de personnes par journée travaillée. En fait, elle ne vaccinait pas les gens, mais elle se faisait payer pour qu'ils repartent avec un QR Code frauduleux, à priori pour pouvoir partir à l'étranger", témoigne un membre du personnel qui tient à rester anonyme, au micro de France Inter.  

 

 

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Nathalie Hanseler Corréard

Nathalie Hanseler Corréard

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Retraitée depuis la Covid. Mon vécu : ayant fait des semaines de 70H (5,5 J/sem) près de BX avec 4 gardes par an, puis déménagé à ... Lire plus

Petit à petit, tous les membres de l’équipe commencent à parler, entre eux, de cette collègue spéciale et de cette situation “bizarre”. Ils décident de prévenir leurs cadres, qui interviennent quelques jours plus tard lorsque l’infirmière en question demande à se charger personnellement d’un couple, en faisant sortir sa collègue. “Normalement, on désinfecte la peau des personnes à vacciner avec un produit orange. Le médecin a voulu vérifier si les personnes avaient bien été vaccinées et il n'y avait aucune trace de désinfectant : ni colorant, ni pansement. Elle a été prise en flagrant délit. Ça a été un choc.... Et ça pose un problème de santé publique parce que les personnes qui ont obtenu un faux certificat de vaccination courent un risque... et elles font courir un risque aux autres", indique encore un témoin.  

Elle a immédiatement été suspendue. La direction du GHU de Paris estime qu’il s’agit sûrement d’un cas “isolé”, bien que des soupçons pèsent également sur une secrétaire en intérim, dont le contrat a également été suspendu. Un signalement a été effectué auprès du procureur de la République, auprès de l'ordre infirmier et de l'ARS. 

[avec France Inter]  

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