Une centaine de femmes affichent leur soutien au Pr Daraï, mis en examen pour violences volontaires
Le 23 novembre, l’ancien chef du service de gynécologique-obstétrique et de médecine de la reproduction à l'hôpital Tenon (AP-HP), le Pr Emile Daraï, est mis en examen pour "violences volontaires par personne chargée d'une mission de service public" à l'égard de 32 plaignantes. Placé sous contrôle judiciaire, le spécialiste de l’endométriose se voit interdire d’entrer en contact avec les victimes et de tenir des consultations privées de gynécologie. Il est en revanche toujours autorisé à poursuivre les consultations publiques à Tenon. Un non-sens pour le collectif Stop VOG (violences obstétricales et gynécologiques), qui a recueilli, à partir de septembre 2021, près de 200 témoignages de patientes et étudiantes en médecine disant avoir été victimes de viol, d’examens brutaux ou encore de pénétrations non consenties. A l’annonce de cette mise en examen, une centaine de femmes – des patientes ou ex-patientes – prennent, à l’inverse, la décision d’apporter leur soutien au Pr Daraï. "Selon les très nombreuses femmes que nous sommes, que [le Pr Daraï] suit depuis des années et qui se déclarent choquées par les accusations portées contre lui, il est considéré comme attentif et à l’écoute, soucieux de bien informer, avec empathie et bienveillance, sur les conséquences de certains examens gynécologiques", écrivent-elle dans une lettre qui devrait être prochainement envoyée au juge d’instruction en charge de l’affaire sous couvert du feu vert du mis en cause, révèle Le Parisien. "Je lui dois la vie", témoigne l’une des signataires, qui explique que le Pr Daraï "n’a jamais eu de gestes ou de paroles déplacés. Au contraire, c’est quelqu’un qui m’a rassurée et qui m’a donné de l’espoir", ajoute celle qui a consulté pour la première fois en 2012. Alors enceinte d’un mois, on lui découvre une tumeur ovarienne. Le Pr Daraï l’opère à deux reprises, et la reçoit depuis un fois par an pour son suivi. Il "a été très empathique", assure-t-elle, ne comprenant pas les multiples témoignages. C’est une auxiliaire de puériculture, qui consulte le praticien depuis 22 ans, qui a pris l’initiative de rédiger cette lettre. Membre d’un groupe Facebook de soutien au Pr Daraï – qui compte un peu plus de 300 membres, la patiente a souhaité à travers cette lettre dénoncer "la profonde injustice" dont elle estime que son gynécologue est victime. Le Pr Daraï lui avait enlevé l’utérus après la découverte d’un fibrome cancéreux. Une intervention délicate mais dont elle assure avoir été parfaitement informée – puis suivie – par le spécialiste. La semaine dernière, le Conseil de Paris avait demandé la suspension du spécialiste au conseil de surveillance de l’AP-HP. Demande refusée, l’AP-HP ayant indiqué se conformer "à la décision du juge". [avec Le Parisien]
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