"Les applications de la téléconsultation en gynécologie sont nombreuses mais doivent être structurées", a indiqué la Dre Isabelle Héron, gynécologue et présidente de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale, dans un communiqué de presse. Alors que 40% des gynécologues de la plateforme Doctolib utilisent la téléconsultation – ils en réalisent en moyenne 15 par mois, "nous avons travaillé avec Doctolib dans l’objectif de guider l’usage de la téléconsultation en gynécologie grâce à un cadre concret et validé pour les médecins", a-t-elle ajouté. Une liste des motifs a ainsi été élaborée, même si la Fédération a tenu à rappeler "qu’il appartient au médecin de juger si la téléconsultation est pertinente". Celle-ci s’articule autour de quatre grandes catégories : le suivi gynécologique, qui ne peut être "exclusivement effectué en téléconsultation", la santé sexuelle, la fertilité et la grossesse. Mycoses, contraception et IVG Dans le cadre du suivi gynéco, la téléconsultation peut intervenir pour un ajustement des traitements, le suivi des BETA-HCG, la prescription des examens et traitements des IST, au sujet des résultats pathologiques des examens complémentaires pour orienter la prise en charge, la prise en charge des mycoses et des infections urinaires basses non fébriles ou encore en vue de préparer une consultation en cabinet pour une nouvelle patiente. Peuvent être effectués à distance, le renouvellement d’une contraception, la consultation d’information et prévention sur la sexualité, celle une interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse ou pour préparer une IVG chirurgicale. Enfin, parmi les autres motifs liés à la santé sexuelle, une téléconsultation peut être faite pour une première consultation de contraception chez une jeune femme ou un jeune homme de moins de 26 ans. Toutefois, précise le guide, "la prise de tension artérielle pourra se faire par le pharmacien ou en automesure à domicile en cas d’une contraception œstroprogestative. Elle sera transmise au médecin". Une consultation présentielle devra suivre "dans un délai de 6 mois maximum". La téléconsultation peut être intervenir dans le cadre des consultations liées à la fertilité et à la grossesse. C’est-à-dire dans le cadre du traitement et du suivi d’une PMA, pour la consultation initiale dans le cadre d’un désir de grossesse, ou dans le cadre d’une demande de préservation sociétale de la fertilité. La consultation avec le partenaire de la patiente dans le cadre d’une infertilité pour prescription du spermogramme et analyse de résultats peut aussi se faire à distance.
Près de 40% des #gynécologues sur @doctolib utilisent la #téléconsultation.
Découvrez les motifs de consultations proposés par la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale pour lesquels proposer une téléconsultation à vos patientes. https://t.co/2ylLceOXiK pic.twitter.com/f4YLcAW0XK— Doctolib (@doctolib) December 8, 2022
Violences intra-familiales Enfin, concernant la grossesse, une téléconsultation peut être réalisée pour la consultation pré-conceptionnelle, l’entretien prénatal précoce, le dépistage de la trisomie 21 justifiant un deuxième test, la prolongation d’un arrêt de travail, la prise en charge du diabète gestationnel, la consultation post-natale, ainsi que dans le cadre de l’entretien post-natal précoce, obligatoire depuis le 1er juillet dernier. Par ailleurs, "toute téléconsultation doit permettre le questionnement sur d’éventuelles violences intra-familiales qui commencent très souvent à l’occasion de la première grossesse", précise le guide.
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