"On n’arrive plus à assurer les soins, ce n’est pas un problème de salaire, c’est un problème de conditions de travail, c’est trop compliqué en termes d’effectifs. On tient à notre système de santé, on n’est pas habitués des manifestations ou grèves", témoigne Aurore Armand, médecin urgentiste au CHU d’Angers dans les colonnes d'Angers info.
La vingtaine de médecins urgentistes s'est associée au syndicat Sud, auxquels ils n'adhèrent pas, pour déposer leur préavis de grève.
Les soignants dénoncent de gros problèmes de sous-effectifs et des manques de lits. "On est en sous-effectifs depuis juin, nous sommes 25 à équivalent temps plein alors qu’on devrait être 49", indique Benjamin Le Goff, praticien hospitalier contractuel depuis cinq ans.
Les urgentistes s'inquiètent des conditions d'accueil des patients. "Certains peuvent attendre plus de 8h avant de voir un médecin, et on sait que l’attente entraîne une augmentation de la mortalité. On a été jusqu’à voir 80 patients en même temps", regrettent-ils.
"On a besoin d’une réforme profonde, samedi 4 décembre, il y aura une manifestation à Paris, nous sommes plusieurs à y aller et on invite tous ceux qui le peuvent à y aller, c’est pour vous qu’on se bat", préviennent les grévistes.
Une rencontre avec l'ARS des Pays de la Loire doit être programmée.
[Avec Ouest-france.fr et my-angers.info]
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