2 suicides, une tentative et 35 soignants en arrêt maladie : crise à l'hôpital de Béziers

Après le suicide d'une infirmière début juin au sein du service hématologie de l'hôpital de Béziers, les 35 soignants du service se sont mis en arrêt maladie, ce qui a conduit à sa fermeture faute d'effectifs. Dans sa lettre d'adieu, l'infirmière faisait part de sa souffrance au travail, du harcèlement moral et d'un management délétère, rapporte France Bleu.

Un mois plus tard, un audit a été demandé par les trois syndicats de l'hôpital (Force ouvrière, CGT et CFDT) au sein du service hématologie. Le rapport a conclu à un grave problème de communication au sein de l'établissement hospitalier.

Débat des lecteurs

Forme-t-on trop de médecins ?

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Fabien Bray

Oui

Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus

D'autant que depuis le décès de l'infirmière, un brancardier a mis fin à ses jours à la fin du mois d'août après avoir reçu à son domicile une lettre lui annonçant un changement de service. Un sapeur-pompier volontaire a également témoigné, auprès de collègues, de harcèlement au travail. Enfin, début septembre, un autre employé a tenté de se donner la mort.

Tous les services semblent être touchés par ce manque de communication interne, relève la CGT. Le personnel dit être abandonné, ne pas être entendu, ne pas avoir de retour aux problèmes qu'ils font remonter à leurs chefs de service et à la direction. Le rapport décrit en effet "un manque d'organisation avec des médecins, avec des glissements de tâches, des obligations de prendre des initiatives, des responsabilités qu'ils n'auraient peut-être pas dû prendre pour ne pas mettre le patient en danger. Le personnel décrit aussi le manque d'écoute parce qu'on a la possibilité de faire remonter à la direction via des fiches d'événements indésirables des problématiques et a priori, ils avaient du mal à avoir un retour. Ce rapport fait état d'un vrai mal-être au travail."

Sollicitée par France Bleu, la direction de l'hôpital n'a pas souhaité réagir.

[Avec francebleu.fr]