Ailleurs "ils seront mieux soignés et plus rapidement" : quand un maire déconseille "fortement" les urgences locales à ses concitoyens
"Nous croulons sous les plaintes de patients, mécontents des conditions d’accueil et de traitement de leurs proches, allant jusqu’à nous affirmer que des patients n’ont pas mangé pendant deux jours", alerte le maire de Châteauroux, Gil Avérous, dans un mail envoyé le 7 mars dernier à la directrice de l'ARS Centre-Val de Loire, Clara de Bort, dont fait état La Nouvelle République. Si les "services offerts par l'hôpital" se dégradent "depuis plusieurs années", "nous n'avons jamais connu un tel délabrement du service public hospitalier", relève l'édile. A tel point que les agents municipaux ont désormais pour "consigne" de "déconseiller fortement" aux habitants qui les solliciteraient "de se rendre aux urgences de l'hôpital de Châteauroux". Ils sont incités "à privilégier" l'hôpital d'Issoudun (à 30 minutes) voire le CHU de Limoges, à 1h10 de route. "Ils y seront forcément mieux soignés et plus rapidement", assène l'élu. Par son courrier, Gil Avérous a voulu susciter auprès de l'ARS "un choc de gouvernance", car l'hôpital est sous sa "responsabilité". "On ne peut pas continuer à comptabiliser les gens qui meurent faute d'avoir été bien diagnostiqués et pris en charge", écrit-il.
https://t.co/VpD2q7jxiK Les mots sont durs, mais ils sont à la hauteur des messages et des lettres que vous m’envoyez régulièrement.
Cela aura eu le mérite de faire bouger les choses et de mettre d’ores et déjà en place plusieurs améliorations…— Gil Avérous (@GilAverous) March 18, 2024
Suite à cette interpellation "un peu musclée", l'ARS a procédé à une visite du service et émis ses préconisations pour "fluidifier le parcours des patients", de la systématisation de la présence d'un "médecin d'accueil et d'orientation" à la rationalisation des passages IRM ou radio. Le temps d'attente aurait été réduit de 10 à 6 heures. [avec La Nouvelle République]
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