Baisse des tarifs : "Pour revenir à l'équilibre, les hôpitaux devraient supprimer 33 000 emplois"
La Fehap, la Mutualité française et la FHF réclament des mesures de compensation des baisses de tarif MCO annoncées lundi par le gouvernement.
Moins 1% pour le secteur privé non lucratif, -0.5% pour le secteur public et -0.2% pour le privé. Les baisses de montants remboursés pour les actes de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) en 2018 ne passent pas. D'autant que s'ajoute un gel de crédits équivalant à 0,7% supplémentaires pour tous les établissements. Alors que "trois quarts des établissements privés non lucratifs seront dans le rouge cette année", la baisse des tarifs est jugée "à la fois dangereuse et injustifiable" par la Fehap et la Mutualité française. Ces restrictions attestent "la poursuite d'une politique de rabot" et entraînent "une mise sous tension insoutenable" des hôpitaux, selon la FHF, qui prédit "une nouvelle aggravation du déficit des établissements publics de santé et des tensions accrues sur l'emploi". "En théorie, pour revenir à l'équilibre à la fin de 2018, les hôpitaux devraient supprimer 33.000 emplois", ajoute la fédération, qui réclame au gouvernement de "prendre sans délai l'engagement solennel d'une restitution intégrale des mises en réserve". Pour le secteur non lucratif, l'enjeu est d'empêcher la "neutralisation" du crédit d'impôt sur la taxes sur les salaires (CITS), créé l'an dernier. [avec AFP]
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