Déçu par les résultats du "Ségur de la santé", le nouveau collectif Santé en danger souhaite "une réouverture rapide des négociations". Il revendique plus de 100.000 membres, ainsi que le soutien d'une douzaine de syndicats de soignants. Le Ségur de la santé, ouvert mi-mai par Olivier Véran a suscité beaucoup d’espoirs… Mais il a également fait beaucoup de déçus. Une déception telle qu’elle a poussé, au beau milieu de l’été, un anesthésiste-réanimateur d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) à lancer sur Facebook un nouveau collectif “Santé en danger” qui ressemble déjà plus de 100.000 membres. Malgré les annonces en faveur de l'hôpital (8,2 milliards d'euros de revalorisations salariales, 6 milliards pour l'investissement, 15.000 recrutements...) "des corps de métier ont été exclus" et certaines "revendications non-satisfaites", estime ce collectif qui entend obtenir un “Segur 2 au mois d’août”, sinon “dès la rentrée, au plus tard”.
Il a d’ailleurs déjà reçu l’appui de plusieurs syndicaux : Jeunes Médecins, qui a participé aux négociations mais n'a pas signé l'accord sur les rémunérations des praticiens hospitaliers. Convergence infirmière ou le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs Elargi aux autres spécialités (SNPHARE) s'est également associé au collectif. Enfin, d'autres organisations minoritaires représentant les sages-femmes, kinés, infirmiers, ambulanciers, ou encore les médecins libéraux se sont également jointes à la démarche, de même qu'une poignée de parlementaires d'opposition - communistes, insoumis et républicains. Au total, une douzaine de syndicats de soignants soutiennent la démarche du collectif.
Notre ADN , notre sève , notre profession de foi ... #Segur2 #tousLesSoignants pic.twitter.com/QqJ3k45Hjx
— Collectif Santé en danger (@en_collectif) August 2, 2020
Le ministère de l'Enseignement supérieur a en revanche démenti qu'il ait le soutien de la Pr Christine Ammirati, ancienne cheffe des urgences du CHU d'Amiens et actuelle conseillère de la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, comme le collectif l'avait affirmé. [avec AFP]
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