Pr Joyeux : le Conseil d'Etat confirme ses deux ans d'interdiction d'exercice
Radié une première fois en 2016, le Pr Henri Joyeux avait vu sa sanction annulée par le Conseil d'Etat. Suspendu une seconde fois en 2023, le cancérologue, adulé des antivax, a retenté l'expérience devant le Conseil d'Etat. Cette fois-ci, sa peine de deux ans d'interdiction d'exercer a été confirmée. La sanction est donc définitive.
C'est officiel. Le célèbre Pr Henri Joyeux est interdit d'exercer pour une durée de deux ans. Le Conseil d'Etat a confirmé cette sanction le 12 juin dernier, ont révélé nos confrères de l'APM. Une information qu'Egora a pu confirmer.
En effet, le 1er septembre 2023, la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des médecins avait infligé au médecin qualifié en chirurgie viscérale et en cancérologie, une peine de deux ans d'interdiction d'exercer, à compter du 1er janvier 2024. Le Pr Joyeux avait alors décidé de se pourvoir devant le Conseil d'Etat, réclamant l'annulation de cette décision et le renvoi de l'affaire à la chambre disciplinaire nationale mais dans une autre composition.
Dans sa décision publiée en date du 1er septembre et qu'Egora avait pu consulter, la chambre disciplinaire nationale estimait qu''en critiquant de manière alarmiste, sans s'appuyer sur des données acquises de la science", les préconisations du ministère de la Santé sur l'administration du vaccin contre l'hépatite B et du vaccin hexavalent, et l'avis sur la vaccination contre le papillomavirus émis par le Haut Conseil de santé publique (qui préconisait d'abaisser à 9 ans la vaccination des jeunes filles), le Pr Henri Joyeux avait manqué à son obligation déontologique d'"apporter son concours à l'action entreprise par les autorités compétentes en vue de la protection de la santé et de l'éducation sanitaire".
L'Ordre reprochait également au professeur de ne pas avoir étayé ses critiques par les données acquises de la science. Dans une pétition diffusée en 2014 contre l'abaissement de l'âge de la vaccination contre le HPV, il avait mis en garde les parents contre des "risques de cancer" générés par le vaccin. Dans une autre pétition, diffusée en 2015 et qui a recueilli plus d'un million de signatures, il s'était élevé contre le vaccin hexavalent DTP-coqueluche-HiB-hépatibe B, imposé de fait aux nourrissons étant donné la rupture du vaccin contentant les seules valences DTP, alors les seules obligatoires, alertant contre les dangers des adjuvants aluminiques et contre le risque de sclérose en plaques imputé au vaccin contre l'hépatite B. Dans son blog, le Pr Joyeux faisait allusion à des "poisons" injectés à des nourrissons "directement dans le sang".
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus