D'ici cinq ans, 70% des opérations chirurgicales devront être réalisées en ambulatoire
Alors que seule la moitié des interventions chirurgicales sont réalisées en ambulatoire à l'heure actuelle, la ministre de la Santé a affiché hier sa volonté d'atteindre les 70% d'ici 2022.
"D'ici 2022, je souhaite porter la médecine ambulatoire à 55% et la chirurgie ambulatoire à 70%", a déclaré Agnès Buzyn à l'ouverture des Entretiens de Bichat, hier. L'objectif de 70% de chirurgie ambulatoire d'ici 2022 est nouveau. Jusqu'à présent, il était fixé à 66,2% en 2020. Le taux global national de la chirurgie ambulatoire est passé de 36,2% en 2009 à 54% l'an dernier, notait la semaine dernière le rapport du congrès de l'Association française de chirurgie (AFC). Loin des pays comme "le Danemark et la Suède, qui comptent 90% de leurs actes de chirurgie en ambulatoire", a pointé la ministre de la Santé. Elle a concédé que le développement de l'ambulatoire impliquait "de lever un certain nombre d'obstacles". Parmi eux, la question du financement, puisque "les recettes générées sont inférieures à celles réalisées auparavant en hospitalisation complète". Il s'agit aussi d'adapter la tarification "en logique de parcours" : une enveloppe forfaitaire serait destinée à couvrir tout le suivi d'un cas donné. Autre obstacle, "les difficultés pour certains patients (...) de se rendre tôt le matin à l'hôpital et de rentrer à domicile le soir, dans des territoires plus éloignés et moins desservis par les transports publics". Le développement accru de l'ambulatoire passe également par une "meilleure coordination" entre l'hôpital et la médecine de ville (libérale) pour garantir un bon suivi aux patients, a-t-elle ajouté. [avec AFP]
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