Dissolution de l'Assemblée : le père d'Emmanuel Macron, médecin, était dans la confidence depuis deux mois
Le Pr Jean-Michel Macron, ancien neurologue au CHU d'Amiens et père du président de la République, a assuré au Dauphiné Libéré que son fils avait pris la décision de dissoudre l'Assemblée nationale deux mois avant les élections européennes.
Il n'a pas été étonné d'apprendre la dissolution de l'Assemblée nationale 9 juin. Son fils lui "en avait déjà parlé deux mois plus tôt", affirme le Pr Jean-Michel Macron, père du président de la République, interrogé le mardi 2 juillet par nos confrères du Dauphiné Libéré. "[Cette] décision de dissoudre n'est pas venue des résultats des élections européennes […] Il estimait en effet que l'Assemblée nationale était devenue ingouvernable", ajoute le neurologue au sujet de son fils.
A quelques jours du second tour des élections européennes, le médecin, qui a exercé au CHU d'Amiens, avoue craindre l'arrivée du Rassemblement national (RN) au pouvoir. "Maintenant, si les Français le veulent, ils en feront l'expérience. Ils verront les résultats", pense-t-il. Il vaut mieux que la France en fasse l'expérience pendant deux ans plutôt que pendant cinq ans. Si le RN montre en deux ans qu'il est parfaitement incapable de gouverner, on peut espérer qu'il n'ira pas plus loin", poursuit le neurologue, avant d'ajouter : "C'est un peu ce que mon fils m'avait dit deux mois avant les élections européennes."
Quels que soient les résultats des votes le 7 juillet prochain, Pr Jean-Michel Macron dit ne pas croire à une démission de son fils. Et ce, même si le pays devient ingouvernable. "J'espère simplement qu'après la fin de son mandat en 2027, il fera autre chose que de la politique", glisse le praticien au quotidien régional.
"Il fallait faire la réforme des retraites"
Le médecin pointe, plus largement, du doigt le monde politique et certains ministres dont il se dit "déçu", à commencer par "Bruno Le Maire qui retourne sa veste", lâche le Pr Jean-Michel Macron. Soutien indéfectible de son fils, le neurologue estime qu'il "fallait faire la réforme des retraites même si elle ne plaisait pas aux Français". "Moi, j’ai travaillé jusqu’à 73 ans comme médecin hospitalier. J’ai dû partir à cause de la limite d’âge", insiste-t-il.
Installé à Amiens, le professeur ne vote pas dans la 1ère circonscription de la Somme qui va voir s'affronter le candidat du Nouveau Front populaire (NFP), François Ruffin, et celle du RN au second tour des élections législatives. Approuvant le désistement de la candidate macroniste dans cette circonscription, le médecin explique toutefois qu'il aurait "voté François Ruffin par défaut […] car je ne voterai jamais pour le RN", avant de tacler Jean-Luc Mélenchon : "Lui, il est fou."
[avec Le Dauphiné Libéré]
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