Alors que la loi de programmation pluriannuelle de la recherche devrait être votée dans les prochains semaines, les enseignants chercheurs de médecine générale, les internes en médecine générale et les étudiants en médecine s'alarment de "la mainmise hospitalière sur les budgets de la recherche, privant la recherche en soins premiers de financement structurel, d’une organisation pérenne, et ne lui laissant que des miettes pour se développer". Ils déplorent que le projet de loi aille "à l’encontre des promesses de "ma Santé 2022" et son virage ambulatoire" en proposant la création de pôles de recherche "encore une fois sous la coupe de l’administration des centres hospitalo-universitaires et non pas sous celle, plus légitime, des universités". "C'est là la preuve flagrante d’une vision rétrécie du système de santé où la vie des patients se résume à leur passage en CHU et ne prend pas en compte les véritables acteurs des soins ambulatoires et les besoins des patients", écrivent-ils. L’ensemble des acteurs médecins généralistes, enseignants chercheurs, formateurs, étudiants, internes, et professionnels demandent "une modification claire de l’article 23 de ce projet de loi, qui doit énoncer que la responsabilité de la recherche en soins premiers relève des universités, et non pas des CHU, avec un financement fléché vers les projets et les acteurs concernés".
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