"La fidélité des praticiens hospitaliers pour l'hôpital public est méprisée", dénonce dans un communiqué le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs (Snphare), remonté contre l’une des décisions du Ségur de la Santé, prévoyant la révision de la grille des praticiens hospitaliers. La suppression des trois premiers échelons de carrière avait été actée en juillet et est encadrée par un décret publié le 28 septembre dernier. “Les praticiens hospitaliers nommés avant 2020 se voient désavantagés de quatre années d’ancienneté par rapport à leurs collègues nommés cette année”, déplore le syndicat dans un communiqué. Selon une enquête publiée le 8 décembre par le Snphare, 80% des praticiens se disent mécontents des modalités de la réforme statutaire en cours. De plus, d’après le Snphare, si les arrêtés de reclassement ont été signés le 12 octobre par le Centre National de Gestion (CNG), 44% des praticiens n’avaient pas encore reçu leurs arrêtés fin novembre. “Dans un contexte de recours envoyés en masse par les praticiens au CNF, il y a lieu de s’interroger sur les raisons qui freinent certains établissements à transmettre ces arrêtés”, affirme le syndicat.
Un préavis de grève a donc été déposé pour le 11 janvier. Il s’agira d’une grève “dure” et illimitée des soins non urgents, des soins urgents “à l’image de ce que pourrait être un hôpital public sans médecin, sans praticien” pour obtenir “reconnaissance de la fidélité des praticiens hospitaliers”. Le syndicat appelle enfin la Direction générale de l’offre de soin (DGOS) à prendre une décision rapide de reclassement équitable pour les PH qui permettrait “d’éviter un chaos hospitalier”.
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