L'association de directeurs de maisons de retraite AD-PA a appelé ce mercredi 6 mai ses adhérents à verser dès ce mois-ci une prime à leurs salariés, promise par l'Etat aux personnels en première ligne face à l'épidémie de coronavirus.
L’AD-PA a appelé le gouvernement à la porter à 1.500 euros, comme pour les personnels hospitaliers. L'association, qui rassemble quelque 2.000 établissements et services à domicile, "propose" à ses adhérents de verser à tous les salariés du secteur une prime de 500 euros et des heures supplémentaires majorées, a-t-elle indiqué dans un communiqué. Elle entend ainsi appliquer une promesse formulée le 15 avril par le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran. Une prime "sera très rapidement discutée puis attribuée dans tout le secteur du médico-social et notamment les Ehpad", avait alors affirmé le ministre. Le même jour, le gouvernement avait promis aux personnels des hôpitaux une majoration de 50% des heures supplémentaires effectuées pendant l'épidémie et une prime d'au moins 500 euros, voire 1.500 euros pour ceux travaillant dans des établissements ou services accueillant des malades du Covid-19.
Dans le secteur du grand âge, l'AD-PA propose que, dans un premier temps, les structures versent 500 euros à leurs salariés, mais à moyen terme, "nous demandons que cette prime soit de 1.500 euros pour tout le monde, partout", a précisé le président de l'association, Pascal Champvert. "Dans tous les établissements, même ceux situés dans les régions peu touchées par l'épidémie, il a fallu confiner les résidents, leur porter les repas dans les chambres et travailler dans l'angoisse de la contamination", a observé le responsable associatif. Il serait "inconcevable" qu'"à la fin du mois de mai les salariés des hôpitaux aient touché une prime, mais pas ceux des maisons de retraite", a fait valoir Pascal Champvert. Le coup de pouce financier "doit être versé par l'Etat, libre à lui ensuite de se tourner vers les départements" pour discuter de son financement, avait-il précisé lundi 4 mai, lors d'un point presse. Le secteur du grand âge est financé à hauteur de 60% par les résidents, 30% par l'assurance maladie et 10% par les départements, a rappelé Pascal Champvert. Ce cofinancement est "un système fou, qui explique une partie du retard français dans le secteur, et qui n'est plus supportable", a-t-il martelé.
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