La CSMF claque la porte des négos conventionnelles, dénonçant le "mépris" de la médecine libérale
Des milliards pour l'Hôpital, quelques centaines de millions pour la médecine de ville. Le budget de la Sécu 2021, qui sera examiné à l'Assemblée nationale dans les prochains jours, ne passe pas auprès des syndicats de médecins libéraux. Et notamment de la CSMF, qui vient de décider de quitter la table des négociations du nouvel avenant (n°9) à la convention médicale, qu'elle juge "inutiles et marginales" étant donné l'enveloppe dévolue par le Gouvernement : "seuls 300 millions d’euros sont prévus dans le cadre de la 'hausse des professionnels de santé libéraux'. Ceci pour l’ensemble des professionnels de santé de ville !", s'insurge la confédération dans un communiqué, diffusé ce mercredi matin. Malgré "l'engagement remarquable" des libéraux tout au long de la crise sanitaire, "le Gouvernement continue de mépriser la médecine libérale", tonne la CSMF. Autre sujet de mécontentement majeur : la prolongation, toujours par le PLFSS 2021, de l'actuelle convention médicale d'un an et demi, "ce qui renvoie toute valorisation tarifaire pour les médecins libéraux pour fin 2023. Le Gouvernement a décidé que les tarifs médicaux actuels ne bougeront pas pendant encore trois ans de plus", résume le communiqué. "La crise de la médecine libérale et l’engagement des médecins libéraux méritent autre chose que ce manque renouvelé de considération du Gouvernement". "Dans ces conditions, la CSMF a décidé de ne plus participer aux négociations actuelles", annonce la confédération. En revanche, la CSMF continue -pour l'instant- de participer aux négociations interprofessionnelles sur les CPTS, précise-t-elle à Egora. La prochaine séance aura lieu cet après-midi.
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