Contrairement à l’assouplissement promis par le Gouvernement aux étudiants en médecine, le Sénat a validé ce mercredi 9 novembre, dans le cadre de l'examen du projet de budget de la Sécu, l'allongement de la formation des médecins généralistes en instaurant une quatrième année de stage dans des zones sous-dotées. Les sénateurs ont dit “non” à la concession faite par le Gouvernement il y a deux jours. Le 8 novembre, François Braun a en effet promis aux internes de médecine générale qu’ils auraient la possibilité “à titre exceptionnel” de faire leurs stages en milieu hospitalier, dans le cadre de l’ajout d’une quatrième année à leur DES*. Mais hier, lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le Sénat, à majorité de droite, a préféré reprendre strictement la proposition de loi déposée par le groupe Les Républicains en octobre, leur imposant de réaliser les stages de la nouvelle année d’internat dans les zones sous-denses. "C'est contre-productif au regard de l'objectif implicite de pallier durablement le manque de médecins", a critiqué la sénatrice écologiste Raymonde Poncet Monge, arguant que le "turn-over" serait trop important et nuirait à la qualité des soins. Concernant la possibilité d'effectuer des stages en hôpital, le communiste Pierre Ouzoulias avait dénoncé "une nouvelle catégorie de supplétifs de l'hôpital public qui est en banqueroute". La gauche a également regretté un "manque de concertation" avec les syndicats étudiants, qui sont vent debout contre ce fléchage des stages vers des zones qu'ils n'ont pas choisies. Une nouvelle mobilisation nationale est prévue le 17 novembre par les carabins. *Diplôme d’études spécialisées [avec AFP]
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