Une étudiante en Pass recalée de médecine à cause d'un 0 en sport  

28/06/2023 Par Marion Jort
PASS/LAS
Une étudiante brestoise en Pass a eu la mauvaise surprise de découvrir qu’elle avait été recalée de deuxième année… à cause d’une note éliminatoire en sport. Elle souhaitait s’orienter en médecine ou odontologie et présentait un dossier avec 16/20 de moyenne générale.  
 

Sa moyenne de 16/20 ne suffira pas à lui permettre d’accéder aux études de médecine ou d’odontologie qu’elle visait pourtant… Alicia, étudiante à l’Université de Bretagne Ouest, vient de découvrir qu’elle avait été recalée de deuxième année à cause d’un résultat éliminatoire en sport.  

Depuis la fin de la Paces, les candidats doivent passer par une Pass, qui correspond à une majeure santé avec une mineure du choix de l’étudiant ; ou une LAS correspondant à une majeure du choix de l’étudiant avec une mineure santé. Alicia, elle, avait choisi de se lancer après le bac dans une Pass option sport (Staps).  

Au printemps, elle manque les examens de sport. Elle récolte ainsi un zéro en course d’orientation et en saut de haies, malgré un certificat médical rapporte Ouest-France. Elle obtient ensuite 5,72/20 aux épreuves de théorie. La moyenne de ses deux notes sera éliminatoire… mais elle le découvre seulement quelques semaines plus tard.  

Sur le site internet de son université, il est en effet indiqué que pour “l’admission aux formations de médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie et kinésithérapie (MMOP/K), la mineure est validante pour la sélection”. “En cas de note inférieure à 10/20 en première session à cette UE d’enseignement disciplinaire, l’étudiant ne peut pas être admis”, est-il aussi écrit.  

Une règle liée à la réforme du premier cycle des études de santé, voulue notamment pour “diversifier les profils”. Mais Alicia, elle, est écœurée. “Personne ne m’avait prévenue avant, pas même le prof de sport qui n’était pas au courant. Je suis la première à faire des études de médecine dans ma famille. J’ai travaillé seule, sans aide extérieure ni cours privés”, dénonce-t-elle auprès de nos confrères, alors que ses résultats de majeure sont excellents.  

Seule option pour Alicia : poursuivre ses études dans la discipline de sa mineure, soit en Staps, puisque le redoublement n’est plus autorisé. “Même si j’avais la possibilité de le faire, je ne sais pas si j’aurais encore l’énergie de me lever tous les jours à 6 h pour travailler mon concours comme je l’ai fait cette année”, lâche-t-elle.  

[avec Ouest France]  

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

5 débatteurs en ligne5 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6