Ce phénomène est lié à l’absence de transmission du microbiote de la mère à l’enfant, comme c’est le cas dans une accouchement par voie basse. Des chercheurs de l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) en collaboration avec l’Université Paris-Saclay, ont ainsi mené une étude sur des souris nées par césarienne. Ils ont constaté que ces souriceaux avaient un microbiote très diversifié les premiers jours de leur vie. En particulier, les lactobacilles étaient impactés. Cela entrainait une stimulation excessive de l’intestin, qui induisait une modification de la structure de la muqueuse et une réaction inflammatoire. « Plus précisément, ce sont les cellules qui produisent le mucus qui sont perturbées », précise l’Inrae dans un communiqué. Pour aller plus loin, et voir s’il était possible de modifier cette évolution, les scientifiques ont nourri les souriceaux nouveau-nés avec des lactobacilles. Et les résultats ont été positifs car cette supplémentation a permis d’inverser la sensibilité à l'inflammation. « Ces altérations précoces de microbiote perturbent donc le développement de l’intestin, ce qui pourrait expliquer la sensibilité excessive à l’inflammation à l’âge adulte » conclut l’Inrae.
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