“À toutes les familles qui ont gravement souffert, je suis désolé (...) le rapport montre clairement que vous avez été bafoués par un service qui était là pour vous aider, vous et vos proches, à donner la vie”, a déclaré devant les députés le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid, après la publication d’un rapport révélant que “la mort de 200 bébés dans un hôpital du nord-ouest de l’Angleterre aurait pu être évitée avec des soins adéquats et sans obstination à éviter les césariennes”.
Les faits se sont déroulés sur vingt ans. Dans le rapport, plus de 1.592 incidents sont rapportés, impliquant 1.486 familles, principalement entre 2000 et 2019. Selon ses conclusions, 201 bébés auraient pu rester en vie “si l’hôpital avait fourni de meilleurs soins”. Parmi les exemples cités, reviennent les cas de nouveaux-nés avec des os cassés, des problèmes cérébraux faute d’oxygène suffisant au moment de la naissance, des fractures au crâne notamment.
Par ailleurs, des manquements “significatifs ou majeurs” ont également été recensés dans un quart des 498 cas de bébés morts-nés. Malgré cela, aucune enquête n’a été ouverte dans 40% des cas.
Enfin, neuf mères auraient également trouvé la mort suite à leur accouchement “en raison de mauvais traitements”, et d’autres auraient été contraintes d’accoucher de manière naturelle alors qu’elles devaient passer par une césarienne. Le rapport des experts estime que les accouchements naturels étaient privilégiés pour garder un taux de césarienne le plus bas possible.
[avec Ouest France]
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