Devant une participation au dépistage organisé du cancer du sein en baisse, l’INCa mise sur une vaste campagne délivrant une information de référence pour rassurer et convaincre les femmes.
Les derniers chiffres du dépistage organisé ne sont pas bons puisqu’ils faisaient état de seulement 49,9% de participation au dépistage organisé en 2017, en baisse par rapport aux années 2015-2016 (autour de 52%). Cette baisse est d’autant plus marquante qu’elle contraste avec la forte progression observée dans les premières années du lancement de ce programme, en 2004. A ce chiffre du dépistage organisé, doit tout de même s’ajouter celui du dépistage individuel évalué à 10% de la population cible. Cependant, cela reste en dessous de l’objectif européen fixé à 70%. En conséquence, les gynécologues découvrent de plus en plus de tumeurs à un stade tardif. Pourtant la détection précoce est fondamentale. En effet, le taux de survie à 5 ans est de 99% en cas de diagnostic à un stade précoce. En revanche, il tombe à 26% en cas de stade avancé. C’est pourquoi l’Institut national du cancer (INCa) lance une nouvelle campagne de communication dans la droite ligne de celle de mai dernier sur le thème « Savoir, c’est pouvoir agir ». Il s’agit de fournir aux femmes une « information claire, accessible et documentée pour comprendre les enjeux du dépistage des cancers du sein. Des éléments très pratiques comme les modalités du dépistage, les examens réalisés, la fréquence mais aussi des points plus spécifiques sur les bénéfices et les limites du dépistage seront rappelés et clarifiés » précise l’INCa. Cette campagne répond à une demande formulée par les femmes en 2015 lors de la vaste concertation citoyenne et scientifique qui avait été mise en place par le Ministère de la santé et l’Institut National du Cancer (INCa) pour recueillir l’avis des femmes mais aussi des professionnels de santé sur le dépistage du cancer du sein. Elle s’appuie sur un film TV et une déclinaison sur les réseaux sociaux. Elle s’intègre dans le cadre du plan de rénovation du dépistage du cancer du sein, qui comprend aussi la mise en place d’une consultation dédiée à la prévention et au dépistage du cancer du sein pour les femmes de 25 ans, prise en charge à 100% par l’Assurance maladie. Cette consultation a pour objectif principalement d’identifier des antécédents familiaux de cancer du sein, et d’informer les femmes sur la modalité de dépistage la plus adaptée à leur risque. Le cancer du sein est à la fois le plus fréquent et le plus mortel des cancers chez la femme. On dénombre 59 000 nouveaux cas par an et 12 000 femmes en meurent chaque année.
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