Cancer du sein : le CNGE critique la consultation de repérage à 25 ans
Dans le cadre de son plan d’action pour la rénovation du dépistage organisé du cancer du sein, le gouvernement a mis en place une consultation dédiée à la prévention et au dépistage du cancer du sein pour les femmes de 25 ans, prise en charge à 100% par l’Assurance maladie. Elle a pour objectif principalement d’identifier des antécédents familiaux de cancer du sein, et d’informer les femmes sur la modalité de dépistage la plus adaptée à leur risque.
Cependant, pour le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), cette consultation, qui "n’a pas d’équivalent dans le monde", n’a pas prouvé son intérêt. Pour le CNGE, cette tranche d’âge n’est pas adaptée car les jeunes femmes consultent rarement, et ne s’intéressent pas à cette problématique. Ensuite, "une information précoce délivrée aux femmes sur leur risque n’a pas démontré son intérêt" et "il n’y a pas suffisamment de données sur les bénéfices et les risques d’un dépistage du cancer du sein à cet âge pour éclairer une décision partagée".
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Le CNGE met en avant, au contraire, les risques de faux positif, de surdiagnostic et de surtraitement, aux "conséquences délétères" pour ces femmes. Le CNGE souhaite faire porter les efforts sur les comportements à risque (consommation de tabac, d’alcool ou de produits illicites, alimentation, sédentarité, sexualité, etc.), le dépistage du cancer du col utérin, le statut vaccinal (rappel du dTcaP à 25 ans). Enfin, il rappelle qu’en termes de prévention, "la démarche doit être globale, centrée sur la personne et partagée avec le patient acteur de sa santé".
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