
Thérapie illégale dans le traitement du cancer : une nouvelle société sanctionnée par l'ANSM
Une quatrième société, nommée Primo Medico, fait l'objet d'une décision de police sanitaire par l'ANSM. L'agence sanitaire reproche à cette entreprise d'avoir fait la promotion illégale d'une thérapie contre le cancer non-autorisée en France.

C'est une nouvelle entreprise qui s'ajoute à la liste de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). En novembre dernier, l'agence sanitaire avait annoncé prendre des décisions de politique sanitaire à l'encontre de trois sociétés (Immucura, Immunyo et Iaso Health GmbH) promouvant des traitements anticancéreux "d'immunothérapie par cellules dendritiques". L'organisation souhaitait ainsi suspendre la publicité illégale de cette thérapie jusqu'à sa mise en conformité à la réglementation relative au médicament.
L'ANSM indiquait, en effet, avoir été alertée par ses homologues européens concernant la "promotion illégale" par ces sociétés, sur leurs sites Internet et leurs réseaux sociaux, de la "thérapie cellulaire dendritique". "Or, aucune AMM n’a été accordée par la Commission européenne ni par l’ANSM, ni même aucun visa préalable pour la publicité n’a été octroyé par l’ANSM à ces sociétés pour leur traitement anticancéreux de thérapie cellulaire dendritique", expliquait l'agence sanitaire française.
Forme-t-on trop de médecins ?

Fabien Bray
Oui
Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus
Vendredi 14 février, l'ANSM a annoncé avoir pris une autre décision de police sanitaire. Cette fois, c'est la société Primo Medico qui est visée ; cette entreprise ayant également fait la promotion de la thérapie cellulaire dendritique.
"Nous poursuivons les investigations en lien avec nos homologues européens et nous nous réservons le droit de saisir le procureur de la République ainsi que d’effectuer un signalement sur le portail officiel de signalement des contenus illicites de l’Internet (Pharos)", précise l'ANSM.
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