"Un camouflet pour le secteur de la médecine d'expertise." Dans une lettre ouverte, publiée ce mardi 13 février, Avenir Spé – Le Bloc, qui représente les médecins spécialistes, regrette l'absence de plusieurs mesures dans la proposition d'accord formulée par la Caisse nationale de l'Assurance maladie (Cnam) le 8 février dernier. Parmi ces regrets, pour l'union syndicale, le manque de mesures "améliorant la qualité des prises en charge", "favorisant l'accès aux soins", "rendant plus pertinent les parcours" et "de redistribution de l'économie générée par la pertinence des prescriptions, laquelle repose majoritairement sur la médecine spécialisée".
"Nous avions manifestement mal compris [les] priorités [du Gouvernement] car les mesures en direction des pédiatres, des psychiatres, des infectiologues, des gynécologues-obstétriciens, des gériatres, des endocrinologues, des dermatologues, des MPR entre autres sont bien loin des ambitions affichées", poursuit Avenir Spé – Le Bloc.
Le 8 février, la Cnam a, en effet, avancé différentes propositions. Elle a notamment proposé de porter l'avis ponctuel de consultant (APC) à 60 euros, contre 56,5 actuellement. Également, afin de réduire les déséquilibres de rémunération entre spécialités médicales, la Caisse a avancé plusieurs revalorisations pour certaines spécialités cliniques.
La consultation obligatoire avec certificat (COE) des pédiatres serait alors augmentée, passant de 47,50 euros à 60 euros, et la consultation obligatoire (COH) pour les enfants de 0 à 2 ans passerait de 38,50 euros à 50 euros. La consultation des psychiatres serait, elle, portée à 57 euros (contre 51,70 euros), tandis que celle des gériatres, des médecins MPR et des gynécologues médicaux passerait à 40 euros. Pour les endocrinologues, la MCE pourrait être revalorisée à hauteur de 60 euros (contre 53,5 euros).
Des propositions insuffisantes pour Avenir Spé – Le Bloc. Selon l'union syndicale, "la médecine spécialisée libérale est à nouveau la grande oubliée comme auparavant avec les mesures de Ségur alors que les médecins spécialistes et leurs personnels s'étaient fortement mobilisés durant l'épidémie de Covid-19".
Avançant qu'une consultation de base chez un spécialiste est "encore à 23 euros" contre "un équivalent 36 euros avec tous les forfaits existants" chez un généraliste, "pourquoi les tarifs à honoraires opposables des médecins spécialistes devraient-ils être les seuls à ne pas avoir de mesures compensatoires de l'inflation ?", interroge Avenir Spé – Le Bloc.
Pour l'union syndicale, "le compte n'y est vraiment pas !". "Nous ne cesserons pas le combat pour la reconnaissance pleine et entière des médecins spécialistes libéraux et demandons que les propositions de cette négociation soient sans délai rééquilibrées", conclut-elle.
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