L’impatience gronde chez les médecins hospitaliers

01/01/2024 Par Véronique Hunsinger
Depuis le Ségur de la santé de l’été 2020, toute une pile de dossiers sur l’hôpital public s’est entassée, qui devront trouver une solution rapidement.

  "Le ras-le-bol est bien présent sur nos listes de diffusion, décrit le Dr Jean-François Cibien, président de l’intersyndicale Action praticiens hôpital. Au bout d’un moment, la quadrature va devenir impossible." En effet, de nombreux chantiers amorcés par l’ancien ministre de la Santé, urgentiste, au travers de son "plan d’urgence" de l’été 2022 sont restés en jachère. Récemment, les praticiens hospitaliers ont été oubliés de l’arrêté de revalorisation de 11% de la monétisation des jours épargnés sur les comptes épargnetemps des fonctionnaires, alors que justement leurs comptes débordent. "Après le refus d’appliquer la réglementation sur le temps de travail, après l’absence de revalorisation du temps de travail additionnel, après l’interruption des négociations sur la grille salariale sous prétexte d’arbitrages ministériels, c’est une humiliation de plus pour les praticiens hospitaliers", déplore Action praticiens hôpital. "Un oubli ou un mauvais coup supplémentaire ?", abonde l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), qui liste les questions à régler en 2024. La plus emblématique est la majoration de la rémunération des gardes, qui a fait l’objet de prorogations successives. "Nous attendons une majoration définitive et une extension aux astreintes", dit l’INPH. Le dossier est supposé être en haut de la pile, depuis le rapport de l’Igas sur la permanence des soins hospitalière, et d’autant plus que la Fédération hospitalière de France soutient cette revalorisation. Enfin, si le Gouvernement a fini par réussir à imposer, en 2023, le plafonnement des rémunérations des intérimaires, un problème sous-jacent est apparu : la multiplication des contrats de type 2, c’est-à-dire des contrats de trois ans maximum utilisables par les hôpitaux en cas de difficultés particulièrement de recrutement. "On a fait mieux que l’intérim, ironise Jean-François Cibien. On paye plus cher et on donne un statut aux intérimaires en les faisant travailler trente-neuf heures par semaine".   Les autres papiers du dossier : 

9 débatteurs en ligne9 en ligne
Photo de profil de Philippe Vassart
233 points
Médecine générale
il y a 1 an
Cette inégalité de traitement entre les fonctionnaires et les médecins s'explique hélas économiquement : 1. Les autres fonctionnaires n'ont droit qu'à un nombre de jours limités sur leur CET alors qu
Photo de profil de Fabien Bray
5,8 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Imaginons un tel traitement pour les cheminots, pour les raffineurs, pour les chauffeurs poids-lourd, pour les pilotes de ligne, contrôleurs aériens, ou tout autre profession à haut pouvoir de nuisanc
Photo de profil de Henri Baspeyre
12 k points
Débatteur Passionné
Chirurgie générale
il y a 1 an
il faut que lesdits médecins fassent des stages à: CGT-cheminots,SUD-RAIL,EPICETOU!
 
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